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La voix des Algériens se fait déjà entendre !
Publié dans El Watan le 14 - 04 - 2017

«Le 4 mai, retiens ta femme à la maison !», «un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups», «étant donné que vous aimez la “chkara'', on vous l'accroche !». Depuis la mise en place des panneaux d'affichage et le lancement de la campagne «SAMA3 SOTAK», la voix des Algériens se fait déjà entendre. Un peu partout où les panneaux sont dressés, les citoyens ont exprimé leur mécontentement. Si certains déchirent les affiches, d'autres accrochent des sacs-poubelle sur les panneaux ou les cassent carrément.
Le vote, «ils n'ont rien à faire», disent-ils. Samira, une Algéroise de 34 ans se désole : «Malheureusement, aucune loi n'est respectée dans notre pays. Pour en être arrivé à ce point, je n'ai que deux explications. Soit nous sommes gouvernés par des gens qui ne connaissent rien dans la politique et donc forcément, ils mettent le pays en péril et nous avec, soit cette situation est voulue par le pouvoir, et nous sommes leurs pions».
Cette informaticienne en colère se questionne : «Comment se fait-il qu'un ministre se présente aux législatives sans qu'il démissionne de son poste ?». Et de poursuivre : «Il est vrai que je ne connais pas grand-chose aux lois, mais le Conseil constitutionnel est inexistant et les lois sont piétinées. C'est grave d'en arriver là». Ilyes, un jeune de 28 ans dit comprendre les réactions, parfois violentes, des Algériens. «Ils disent que nous sommes en période d'austérité.
Cela ne les empêche pas pourtant de gaspiller des sommes astronomiques pour la campagne. Il est tout à fait logique que les Algériens se sentent manipulés et réagissent avec violence». Ce dernier conseille : «Arrêtez de vous donner toute cette peine. On ne va pas voter, car nous pensons au bien de notre pays. Arrêtons de gaspiller du papier, des panneaux, de l'encre pour des élections truquées».
Hashtag
De son côté, le sociologue Mohamed Kouidri explique ces faits de vandalisme en assurant : «Je ne suis pas sûr que tous les Algériens agissent de la sorte ou approuvent ces actes quelle que soit leur position par rapport aux partis ou par rapport à la politique en général. Les actes de vandalisme comme forme d'expression, ne sont pas le propre de tous les Algériens pas plus qu'ils ne sont l'apanage d'autres peuples de la région ou ailleurs dans le monde».
Le sociologue estime que le désintérêt pour la politique est évident, mais cela n'est pas propre à l'Algérie. Finalement, ces actes de vandalisme ne sont-ils pas dus à un manque de confiance entre l'élu et l'électeur ? «Certainement pas parce que cela équivaudrait à dire, comme le titrait Le Monde après les élections de 1992 que le peuple algérien est suicidaire. En fait, ce sont les journalistes de Le Monde qui n'avaient rien compris à l'expression du vote des Algériens qui signifiait un vote sanction adressé au parti unique de l'époque qui avait trahi les idéaux de son propre acronyme.
Pire que la perte de confiance en l'élu, il s'agit, à mon sens, d'une forme d'expression propre à des auteurs qui se sentent exclus et s'en prennent aux symboles d'un système politique qu'ils pensent être la cause de leur exclusion», explique Mohamed Kouidri. Par ailleurs, ce mécontentement se fait aussi ressentir sur les réseaux sociaux.
En effet, des groupes de boycott des élections ont vu le jour sur la Toile. Tous appellent à s'abstenir le 4 mai. Nassim explique son choix de boycotter : «J'irai voter le jour ou le député ne touchera plus 40 millions par mois et n'habitera plus à Club des Pins. Je voterai lorsque le député sera un citoyen comme les autres. Lorsqu'il continuera à exercer son métier et se préoccuper réellement des soucis du citoyen lambda». Des Hashtag ont même été créés pour l'occasion afin de marquer le point. «#tous-boycotteurs, #Moi-je-boycotte-et-toi ? ou encore #je-ne-vote-pas», peut-on lire sur les réseaux sociaux.


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