Bien que la majorité des classes de terminale ont achevé le programme dans la quasi-totalité des matières, «un léger» retard est toutefois signalé dans quelques établissements dans différentes wilayas, souligne l'Association nationale des parents d'élèves. A moins d'un mois du début des épreuves du baccalauréat, le 11 juin prochain, l'Association s'inquiète des conditions dans lesquelles se déroulent les préparatifs pour cet examen dans plusieurs régions. Khaled Ahmed, président de cette association, cite Djelfa, Laghouat et Naâma, entre autres wilayas, où un retard est enregistré dans certaines matières à cause de la fermeture des classes durant plusieurs jours à cause d'intempéries, ou encore pour manque d'enseignants relevé au début de l'année scolaire. On enregistre également des retards au niveau de plusieurs établissements du pays en histoire-géographie, en sciences naturelles, en français et en philosophie, affirme M. Khaled. «Nous avons constaté que ce retard n'est pas généralisé et nous espérons que les mesures adéquates seront prises pour qu'il soit rattrapé afin de permettre à tous les élèves sans exception de se préparer dans de bonnes conditions.» Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) relève lui une «disparité» dans le niveau d'avancement dans le programme. En effet, selon Messaoud Boudiba, secrétaire national au niveau dudit syndicat, la commission nationale chargée du suivi de l'avancement des programmes et de la confection des sujets des examens, dont le baccalauréat, doit prendre en compte le retard enregistré dans plusieurs régions du pays, en raison notamment des intempéries et du retard dans l'installation des enseignants. Les élèves de nombre de wilayas touchées par les intempéries durant l'hiver et récemment dans le sud-ouest du pays enregistrent un certain retard par rapport à leurs camarades dans des matières essentielles, telles que les maths et les sciences physiques pour la filière scientifique et en français et philosophie pour les littéraires. Cependant, estime M. Boudiba, cette commission ne devrait pas annoncer le seuil du programme réellement dispensé et laisser le détail entre les mains des inspecteurs chargés d'élaborer les sujets pour éviter le retour de la fameuse revendication de «aataba», seuil des cours concernés par les sujets, dont la tutelle s'est définitivement débarrassée. Le Syndicat autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), tout en soulignant que le retard sera rattrapé avant l'arrêt des cours, relève que «l'Algérie doit adapter le rythme scolaire aux spécificités de la région». «A chaque examen de fin d'année, nous assistons aux expressions d'inquiétude quant aux retards enregistrés dans le programme, ce qui indique un dysfonctionnement dans la distribution de la charge du programme», estime M. Meriane, coordinateur national de ce syndicat. Pour lui, si le retard est généralement maîtrisé pour les classes d'examen, «les programmes sont amputés de plusieurs cours pour les classes de 1re et 2e années secondaires en raison de la surcharge du programme». Meziane Meriane juge que la tutelle doit prendre en charge les dysfonctionnements et revoir les rythmes scolaires afin de les adapter aux spécificités de notre pays.