Le ministère de l'Education nationale prépare les examens de fin d'année. Hier, une séance de coordination ayant regroupé des responsables centraux du ministère et du directeur général de l'Office national des examens et concours a été tenue au niveau du département de Benbouzid consacrée aux derniers préparatifs liés à l'organisation du Baccalauréat prévu du 3 au 7 juin. Une réunion qui n'est pas passée inaperçue du côté des syndicats autonomes du secteur. Pour le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), l'organisation des examens cette année n'est pas chose aisée. « Le retard dans l'avancement du programme est considérable car pas moins de 34 semaines manquaient au calendrier scolaire », souligne Messaoud Boudiba. Devant cet état de fait, il estime que les élèves seront examinés sur les cours du premier trimestre et de la moitié du deuxième. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) avance que les élèves seront examinés, « comme c'est le cas pour ces cinq dernières années », uniquement sur 50% du programme. Pour lui, les cours ont été dispensés cette année d'une manière précipitée sans prendre en compte l'assimilation des élèves. Conséquence : 40% de ces derniers n'ont pas eu la moyenne lors des premier et deuxième trimestres. Cela dit, Achour Idir annonce que le taux de réussite au Bac sera très élevé. « Pour la simple raison, argue-t-il, que les sujets seront une fois de plus faciles du fait que le programme pédagogique n'a été achevé qu'à sa moitié. De son côté, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, estime qu'il est plus judicieux de laisser les élèves réviser la totalité des cours dispensés. « L'erreur à ne pas commettre est de procéder à la limitation des cours à réviser aux élèves », soutient-il, non sans ajouter qu'il est prématuré de parler des sujets du Bac. Meziane Meriane affirme que le retard dans les cours en raison des intempéries a été rattrapé. Un avis que ne partage pas le chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation. Abdelkrim Aït Hamouda affirme que le retard est tellement important qu'il est impossible de rattraper les cours. « Combler un mois de retard en 15 jours relève d'une tâche impossible », dit-t-il. Et de renchérir que le taux d'avancement du programme varie d'une wilaya à une autre. Il cite l'exemple des wilayas de l'Est qui, du fait de la dernière tempête, accusent un retard important. Pour lui, la meilleure solution, afin de mettre tous les élèves sur le même pied d'égalité, aurait été de « décaler » les dates actuelles des examens.