Les cours du pétrole ont dépassé hier la barre des 80 dollars le baril aussi bien sur le marché new-yorkais que sur le marché londonien. Ils se maintenaient ainsi au niveau atteint déjà vendredi dernier. Le brent de la mer du Nord qui avait clôturé vendredi à moins de 80 dollars (79,89 dollars) le baril, a ouvert lundi matin à 80,40 dollars. Le light sweet crude a ouvert à New York à 82,16 dollars le baril. Le WTI qui avait clôturé vendredi à 81,50 dollars le baril, a ouvert lundi matin à 81,92 dollars. Les chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis avaient déjà soutenu les prix vendredi dernier en les portant au-dessus de la barre des 80 dollars le baril. Les déclarations de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, faites hier à Bâle ont favorisé cette tendance des prix. En effet, Jean-Claude Trichet qui s'exprimait en tant que porte-parole du groupe des principales banques centrales lors de la réunion des gouverneurs des principaux instituts d'émission à la Banque des règlements internationaux (BRI) dans la ville de Bâle, en Suisse, a indiqué qu'« au niveau global, nous avons le sentiment que la croissance continue d'être très positive ». Pour le patron de la BCE, la reprise actuelle de l'économie mondiale va permettre aux banques centrales de mettre fin progressivement à certaines mesures spéciales qui avaient été prises par ces dernières pour lutter contre la crise économique. Il a notamment indiqué que dans la mesure où la situation des marchés s'améliore, les banques centrales vont « sortir progressivement des mesures non conventionnelles sans influencer les marchés et sans donner le signal que nous changeons notre politique monétaire ». Vendredi dernier, le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis avait déjà soutenu le marché dans la mesure où le taux de chômage n'a pas bougé de 9,7 %, alors que les analystes s'attendaient à une situation moins bonne avec une plus grande perte d'emplois à cause du mauvais temps. Alors que les analystes estimaient les pertes d'emplois à environ 68 000, le rapport mensuel du département du travail a révélé une perte d'emplois moindre de 36 000 emplois.En début d'après-midi, les cours du pétrole étaient à 81,81 dollars le baril sur le marché new-yorkais pour le brut américain. A Londres, le brent était à 80,71 dollars le baril. Ainsi, malgré la faiblesse de la demande, les prix restent fermes et évoluent au-dessus du niveau des 75 dollars le baril depuis le début de l'année.