Après une accalmie qui aura duré plus d'une année, les bandes de malfaiteurs, spécialisées dans le vol, réoccupent le devant de la scène à Souk Ahras, et les huit arrondissements de la sûreté urbaine du chef-lieu de la wilaya enregistrent quotidiennement des plaintes dont certaines viennent d'être traitées. Les récentes arrestations et les dizaines de condamnations prononcées par la justice ne semblent guère dissuader ces « associations de malfaiteurs » qui sévissent de jour comme de nuit. Vols spectaculaires avec utilisation d'arme blanche à la rue Mouloud Feraoun, vols en série de véhicules à la cité Mezghiche, cambriolages de plusieurs commerces et maisons aux cités Djenene Teffeh, Aïn Grima et Dallas. A Laghirou, des couples qui s'absentent de leurs appartements pendant quelques heures sont sûrs de trouver les traces d'un casse et la disparition d'objets de valeur. La mode ces derniers temps est à l'utilisation de chiens dressés, de sabres et de cagoules pour impressionner les noctambules et autres voyageurs solitaires, invités par ces hordes à remettre leur bourse sans être vraiment sûrs de repartir indemnes. A la rue Pasteur, située pourtant en plein centre-ville, des portières de véhicules sont quotidiennement forcées au vu et au su de tous par une bande dont l'aîné habite la même rue. Pis encore, les objets volés sont revendus au premier acquéreur et parfois à la victime même depuis une maison jouxtant la même rue, transformée en entrepôt pour objets dérobés. Nous avons nous-même été témoins d'une scène de vente d'objets et de documents personnels fraîchement volés. Ce groupe, composé de cinq sinistres individus, compte à son actif au moins une vingtaine de vols de voitures, de vols par effraction de plusieurs magasins et bâtisses du centre-ville, ainsi que des délits, dont menace à l'arme blanche, agressions, vente de psychotropes et recel d'objets volés.