Hormis les vergers situés en aval du barrage, toutes les autres exploitations agricoles se trouvant aux alentours sont irriguées à l'aide de citernes, alors qu'officiellement, ce barrage est conçu pour arroser un périmètre de 609 hectares. «Au milieu des années 1970, l'Etat a mis à notre disposition des pompes et installé un réseau qui acheminait l'eau du barrage jusqu'à Sahel Boubarak. Mais, tout a été volé et saccagé durant la décennie noire. Cela fait des années qu'on nous a promis de rénover le réseau, en vain», se rappelle Imad Moussaoui, jeune viticulteur de la région. Et d'ajouter : «A l'époque, ce barrage attirait même les touristes. La forêt qui surplombe le barrage est un endroit idéal de repos et de recréation. Aujourd'hui, personne ne rôde dans les environs. La capacité de stockage du barrage est réduite de moitié à cause du phénomène de l'envasement.» Selon lui, le rendement des agriculteurs de la région dépend aussi bien du taux de pluviométrie que des efforts fournis et des moyens mobilisés tout au long de l'année.