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De la « thawra ziraîya » au gâchis du PNDA
Publié dans El Watan le 13 - 03 - 2010

En ce dimanche frisquet, dans les bureaux de la direction des services agricoles de la wilaya de Tissemssilt, de généreux cadres ayant requis l'anonymat ont bien voulu répondre à nos questions quant à la condition paysanne à Tissemssilt.
D'abord, quelques chiffres : 65% du territoire de la wilaya sont situé en zone montagneuse, ce qui relativise un peu l'image d'une wilaya présentée comme exclusivement céréalière. En tout cas, cela réduit considérablement la surface agricole utile qui est de quelque 145 000 hectares. Il faut savoir aussi que la wilaya compte environ 10 000 agriculteurs, entre cultivateurs et éleveurs. Chapitre céréaliculture, la campagne 2008-2009 a été particulièrement féconde, nous dit-on, cela à la faveur d'une bonne pluviométrie. Ainsi, 1 117 000 quintaux de blé ont été récoltés. Un record. « C'est la pluviométrie et le respect de l'itinéraire technique de production qui garantit une bonne récolte », explique un connaisseur.
Malgré ce chiffre flatteur, les gens sont avares d'éloges quant aux fruits du PNDA, la « panacée » de Saïd Barkat du temps où il officiait à la tête du secteur. « Le PNDA a été un échec », avoue tout de go un responsable. « Il a davantage profité aux opportunistes », poursuit-il. Moussa Belabbès, ingénieur et chef du bureau de wilaya de l'association El Irchad Oual Islah (proche du MSP), est catégorique : « Le système a cassé la paysannerie. Les fellahs algériens, après avoir pâti de la ‘‘thawra ziraîya'' (révolution agraire) sous Boumediène qui a transformé nos paysans en fonctionnaires de la terre, ont subi une autre politique qui a structurellement dévoyé notre agriculture : le PNDA. Cet argent a plutôt encouragé la corruption et la spéculation.
Du reste, il est impensable que tant de milliards partent ainsi en fumée sans qu'il y ait un suivi sur le terrain pour s'enquérir de la façon dont ces fonds sont dépensés. Vous ne verrez jamais pareille chose au Maroc, par exemple, où les créanciers contrôlent de près les investissements agricoles. Comment voulez-vous qu'un fellah à qui vous donnez 600 millions frais travaille ? »
Pour M. Belabbès, « l'idée de ce dispositif est généreuse, mais son application sur le terrain s'est révélée désastreuse. Les vrais fellahs, faute d'instruction et de relations, s'en sont trouvés exclus pendant que certains nababs ont profité de plusieurs crédits en usant de différents prête-noms. » A la DSA, on essaye de défendre tant bien que mal le bien-fondé de la politique agricole suivie. « La plupart des fellahs de la région ont bénéficié de l'aide publique. Le PNDA reste le seul programme qui a financé l'ensemble des actions concernées par la chaîne agricole. Seulement, il y a des agriculteurs qui ont su mettre à profit ces fonds, et il y en a d'autres qui se sont livrés à la spéculation », argue-t-on, avant d'ajouter : L'objectif était de doter l'exploitation agricole des moyens nécessaires pour faire en sorte que cette exploitation démarre. On vise l'exploitation et non l'exploitant. Il s'agissait de créer les conditions optimales de production et d'enclencher un processus de développement. » L'un des enjeux, en l'occurrence, c'est la modernisation de l'acte agraire en se débarrassant de certains vieux réflexes.
40% des terres sont en jachère
Nos interlocuteurs insistent à ce propos sur le gâchis que représente la mise en jachère systématique des terres non cultivées. Car, il faut savoir que nos fellahs, en général, ne cultivent que la moitié de leur exploitation, laissant l'autre moitié « se reposer ». « Il faut noter que l'agriculture dominante ici est celle du type traditionnel basée sur la monoculture, comprendre la culture céréalière qui alterne céréales et mise en jachère. Plus de 40% des terres restent en jachère. La DSA s'est fixé pour objectif de réduire les jachères, notamment par l'incitation des fellahs à se mettre aux légumineuses : lentilles, pois chiches, etc. Nous prévoyons, pour commencer, une surface de 350 hectares de légumineuses », indique-t-on. La modernisation de la filière lait est également présentée comme une priorité. « Malheureusement, il y a un vrai problème de collecte de lait. Moins de 1% seulement de la production laitière est collectée. Les gens préfèrent garder leur lait », regrettent nos interlocuteurs. On dénombre quelque 6700 vaches laitières dans la région, parmi lesquelles 500 importées.
Il y a lieu de souligner que la rationalisation de la production au sein de nos EAC/EAI pose un réel souci de « transfert de savoir-faire ». Et l'assimilation de certaines techniques de l'agriculture moderne appelle un sérieux travail de vulgarisation. « La DSA dispose de brigades chargées de mener un travail de sensibilisation auprès des agriculteurs. Mais ces brigades ne suffisent pas à encadrer autant de fellahs. Il y a un grand manque d'ouvriers agricoles qualifiés », déplore-t-on à la DSA.


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