Il s'agit de Tahar Khouas et Ahmed Sadi qui ont été «convoqués par la brigade de la gendarmerie de Taboukert. Après une audition de plus de trois heures, il leur a été notifié qu'une poursuite judiciaire est engagée à leur encontre par le parquet pour le motif suivant : ‘‘attroupement illégal'' à l'occasion de l'organisation du séminaire du RPK», a précisé Hamou Boumedine, coordinateur du mouvement en question. «Le séminaire a été organisé dans une propriété privée. Donc, la qualification d'attroupement public est sans fondement», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «En date du 4 juillet 2017, une demande officielle revêtue de l'avis favorable du président de l'APC de Tizi Rached a été engagée auprès des autorités locales et de wilaya. Au mépris de la loi qui oblige le wali à répondre dans un délai de 5 jours, une interdiction nous a été notifiée le 13 juillet, soit près de 10 jours après.» «Le RPK, solidaire avec ses cadres, engagera un collectif d'avocats pour leur défense et usera de tous les voies et moyens pour consacrer son droit à une existence légale.» Des participants à la rencontre d'Arous, comme Saïd Khelil et Saïd Chemakh, respectivement ancien animateur du Mouvement culturel berbère (MCB) et enseignant au département de langue et culture amazighes de Tizi Ouzou, ont également manifesté leur soutien aux membres du RPK poursuivis en justice. «Nous venons d'apprendre que les deux cadres du Rassemblement pour la Kabylie, Tahar Khouas et Ahmed Sadi, font l'objet d'une poursuite judiciaire suite à l'organisation du séminaire d'Arous. Nous les assurons de notre soutien et nous demeurerons solidaires des causes justes parmi lesquelles : la lutte pour tamazight et pour les libertés d'expression et d'organisation», écrit Saïd Chemakh sur sa page Facebook. La rencontre du RPK, les 21 et 22 juillet, avait regroupé d'anciens militants du MCB, des délégués des archs, des élus et des enseignants universitaires qui se sont attelés à débattre autour des mécanismes susceptibles d'aboutir à un statut politique particulier pour la Kabylie. Rappelons que le MPK a vu le jour «le 24 février dernier, à l'issue de la convention politique des animateurs du Manifeste kabyle». Selon ses membres fondateurs, «cette initiative est le parachèvement d'un long processus de débats et d'échanges entre militants ayant commencé au milieu des années 1990 sur la question de l'autonomie de la Kabylie».