Sa première sortie officielle sur le terrain, Mme Ouinez Labiba, le chef de l'exécutif de wilaya, l'a consacrée à la montagneuse daïra d'Aïn Kihal, en se rendant dans ses quatre communes. Ses haltes ont concerné pour l'essentiel le logement social. Un point de situation s'imposait du fait que les chantiers y afférents ont repris après une interruption de plus d'un semestre pour cause de non-paiement des situations de travaux réalisés par les entrepreneurs. Aussi, avec la reprise des paiements, de nouveaux délais d'achèvement des travaux ont été fixés. La plus importante décision concerne le gros du quota de logements dont l'échéance d'attribution aux demandeurs a été arrêtée à la fin 2017. A Aoubellil, commune limitrophe avec la wilaya de Sidi Bel-Abbès, sur 200 logements sociaux en 3 lots lancés en janvier 2015 sur un même site, 42 ont déjà été attribués alors que 82 pourraient l'être dans 2 mois. Des locataires des 42 logements en contrebas alertent le wali sur l'envahissement de leur bâtiment par les eaux pluviales. Le cas à travers la daïra dont le relief est accidenté n'est pas isolé puisqu'il en sera question en d'autres étapes de la visite. Les études de réalisation n'ont pas pris en compte les conséquences des travaux qui ont creusé davantage le dénivelé, des bâtiments s'étant retrouvés en surélévation par rapport à d'autres, d'où les inondations. Il en est d'ailleurs ainsi pour des travaux de voirie à Aoubellil et Aghlal, travaux ayant porté sur le réaménagement des chaussées. Dans cette dernière agglomération, sur un site en pente, sur 190 logements, une cinquantaine connaissent un retard important sur les délais de livraison. Plus loin, sur une colline terrassée en plateau, les travaux de réalisation d'un lycée viennent de reprendre au profit des lycéens des 2 communes voisines (Aghlal et Aoubellil) qui présentement se déplacent à Témouchent. L'établissement devait être réalisé dans un délai initial de 28 mois en comptant à partir d'août 2015 mais la nature rocheuse du sol a compliqué les travaux de terrassement. Un nouveau délai a repoussé la réception à novembre 2018. Le chantier a aussi souffert du non-paiement à l'entreprise de son dû. Si les locaux pédagogiques et administratifs sont bien avancés, pour d'autres lots, le brise-roche est toujours en action. Toujours à Aghlal, en une zone d'activité viabilisée pour 100 millions DA, les candidats à l'investissement qui ont obtenu ces 15 lots ne se sont pas empressés de concrétiser leurs projets. Pis, la majorité de ces derniers ne sont pas en rapport avec la nature. Au niveau du chef-lieu de daïra, à Aïn Kihal, 150 logements ont été réalisés pour la résorption de l'habitat précaire. Première anomalie, il n'y a que 72 familles concernées par ce type d'habitat, ce qui pose la question de savoir pourquoi les autorités d'alors ont prévu un quota supérieur aux besoins. De la sorte, une autorisation est attendue du ministère de l'Habitat pour transférer les 78 logements restants au titre du LPL. Ils s'ajouteront à 31 autres LPL en cours de réalisation sur le même site. Seconde anomalie, les 150 achevés depuis janvier 2016 n'ont pas été distribués en raison du non-achèvement de la viabilisation, ce qui constitue un manque à gagner à tous les niveaux (financier et bien-être des citoyens). A Aïn Tolba, dernière étape de la visite, 150 LPL qui viennent d'être remis en chantier, ne pourront être livrés à la fin de l'année, hormis 55 d'entre eux. Enfin, 60 LPA, les seuls logements promotionnels de la daïra, sont à 80% des travaux. Ils peuvent être livrés avant la fin de l'année, a assuré le promoteur à la condition que tous les souscripteurs achèvent le paiement de leurs traites. Ceux qui sont en défaut de versement vont être mis en demeure par le chef de daïra et risquent d'être enlevés de la liste des bénéficiaires.