«La prochaine réunion de l'Opep (prévue en novembre à Vienne) discutera de la nécessité de prolonger l'accord sur les réductions de production et de la durée de l'accord», a précisé Suhail Al Mazrouei, dans des déclarations à la presse. L'accord conclu entre l'Opep, la Russie et d'autres pays, mis en œuvre depuis janvier 2017, consiste en une réduction de l'offre de 1,8 million de barils par jour (bpj) jusqu'à la fin mars 2018. Cependant, malgré ces efforts, les stocks mondiaux ont reculé plus lentement que prévu, notamment en raison de la hausse continue des extractions de pétrole de schiste aux Etats-Unis. Les derniers rapports mensuels de l'Opep et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont cependant tous deux revu en hausse leurs prévisions de demande pétrolière pour les prochains trimestres, et souligné que le rééquilibrage du marché se poursuivait. Le marché pétrolier a commencé à se rééquilibrer après l'entente entre pays Opep et non Opep sur les réductions de production, a estimé le ministre émirati Suhail Al Mazrouei, relevant que cet accord a fait grimper les prix, qui tournent actuellement autour de 55 dollars le baril, après une baisse continue des stocks. Selon lui, l'Organisation discuterait à Vienne d'autre part de la possibilité d'imposer le système des quotas aux pays qui en ont été jusqu'à présent exemptés (Libye, Iran et Nigeria). Qua-trième producteur de l'Opep avec environ 2,7 millions de barils par jour, l'Etat des Emirats arabes unis a «réduit de 10% sa production au cours des deux derniers mois» et est prêt à faire plus pour stimuler le marché, a fait savoir le ministre de l'Energie des Emi-rats arabes unis. La réunion entre l'Opep et ses alliés à Vienne vendredi dernier n'a pas débouché sur des décisions concrètes sur la prolongation de cet accord après son échéan-ce du 30 mars 2018. Mais, les pays producteurs de pétrole s'étaient montrés confiants dans le rééquilibrage du marché. L'Opep et la Russie ont estimé qu'ils étaient parvenus environ à mi-chemin dans le processus de réduction des excédents de la production mondiale de pétrole. Ils ont exhorté les autres pays producteurs à maintenir le cap des réductions prévues par l'accord actuel, sans aller jusqu'à appeler à de nouvelles mesures telles que la prolongation de cet accord au-delà de mars 2018.