Touchés par la marginalité et exclus du marché de l'emploi, les jeunes handicapés peuvent enfin espérer se projeter dans l'avenir grâce au projet d'accompagnement à l'insertion sociale que vient d'élaborer la Fédération des associations des handicapés moteurs (Fahd). En attendant sa conceptualisation, ce projet, dont les contours ont été exposés hier lors du forum Emploi et handicap, qui s'est tenu au centre de formation professionnelle du personnel spécialisé de Birkhadem, vise à améliorer l'accès à l'emploi et aux dispositifs d'insertion économique des jeunes en situation de handicap. Selon la présidente de la Fahd, Mme El Mamri Atika, « ce projet a démontré qu'il est nécessaire que les jeunes handicapés soient accompagnés vers l'insertion à l'emploi ». Mais, selon elle, « avant de proposer aux personnes handicapées une insertion sociale, il faut d'abord travailler avec eux et savoir ce qu'ils veulent faire ». D'où l'élaboration de cet accompagnement qui servira tous les dispositifs d'aide à l'emploi qui accueillent cette catégorie de personnes. Pour ce faire, les concepteurs dudit projet comptent sensibiliser et mobiliser les institutions et les employeurs à l'approche du handicap et leur mise en réseau. Il s'agira aussi de la création d'une base de données rassemblant toutes les informations sur les dispositifs, publics et privés existant. La Fahd compte procéder à la structuration des associations pour la création d'espaces de socialisation, la formation d'agents à l'accompagnement social personnalisé et l'accompagnement à la mise en œuvre de 5 activités génératrices de revenus. Financé par Joussour, un programme en collaboration avec Handicap International, le projet en question sera localisé dans trois wilayas et chapeauté par cinq associations pour personnes handicapées. A noter que Joussour, qui rassemble 80 membres, est cofinancé à hauteur de 75% par le ministère des Affaires étrangères français, la Fondation de France et le Comité français pour la solidarité internationale. Ce réseau d'associations, doté d'un budget de 2,3 millions d'euros en deux ans, a déjà financé, selon sa coordinatrice, 50 projets d'une valeur de 5000 euros à 120 000 euros à l'échelle nationale.