Les 8es de finale, qui se disputeront les 13-14 et 20-21 février (matches aller) et les 6-7 et 13-14 mars (matches retour), vont donc livrer deux affiches de gala, une entre le double tenant du titre madrilène et la meilleure attaque parisienne de la compétition, et une autre entre le Barça de Lionel Messi et le dernier club anglais sacré en C1. Malheur au vaincu ! Les autres favoris ont eu davantage de réussite : Juventus-Tottenham, Bâle-Manchester City, Porto-Liverpool, Séville-Manchester United, Shakhtar-AS Rome, et Besiktas-Bayern. Le PSG «prêt» selon Maxwell L'épouvantail à éviter, le Real Madrid de Zidane et Cristiano Ronaldo, est donc tombé sur l'ambitieux club français. Les Madrilènes, mal en point(s) en Liga mais toujours redoutables en C1, visent un triplé historique, tandis que le PSG des Qataris, dopé par le recrutement record de Neymar et Kylian Mbappé (plus de 400 M euros, bonus compris), espère enfin passer le cap des quarts de finale. Dans le sillage d'un «CR7» devenu le premier joueur à marquer lors des six matches de poules d'une édition de Ligue des champions, et toujours aussi vorace malgré le gain d'un 5e Ballon d'or, les Merengue risquent d'offrir un visage plus conforme à leur niveau lors de la deuxième partie de saison. De là à être ultra-favori de cette double confrontation ? «Cela aurait pu être (une finale) au vu du potentiel des deux équipes. C'est la loi des tirages, la chance y joue un rôle et l'une des deux équipes va être éliminée dès les 8es. Nous considérons que c'est un peu tôt parce que tous les deux, nous sommes des candidats à la victoire finale», a lâché Emilio Butragueno, directeur des relations institutionnelles du Real Madrid. Car dans le même temps, sous l'impulsion du trident Mbappé-Cavani-Neymar, les joueurs d'Unai Emery ont impressionné l'Europe entière en inscrivant 25 buts en six matches de poule, un record. Et malgré une défaite à Munich (3-1), le club parisien a su terminer 1er de son groupe. «Chaque saison, les Parisiens recrutent des joueurs de très haut niveau et ils sont de plus en plus forts. Ils ont réussi une phase de groupe quasi parfaite et ils ont un fort potentiel avec Neymar et (Kylian) Mbappé», a admis Butragueno. Tirage heureux pour les clubs anglais Mis à part Chelsea et Tottenham, qui héritent respectivement de Barcelone (champion d'Europe en 2015) et de la Juventus (finaliste 2017 et 2015), les autres représentants de Premier League ont bénéficié d'un tirage heureux. La règle stipulant qu'aucune équipe ne peut affronter une autre formation issue du même championnat ou de son groupe à ce stade, leur a été favorable : Manchester United et Manchester City seront opposés respectivement à Bâle et Séville, tandis que Liverpool jouera contre Porto. «Pour les clubs anglais, ça reste à voir si c'est plus facile, après quelques années où le rendement aurait pu être meilleur pour eux», a toutefois tempéré Xabi Alonso, l'ancien milieu des Reds. Si Chelsea sait comment éliminer le Barça, à l'image de l'exploit réalisé en demies en 2012, les Spurs pourront s'accrocher à une statistique en défaveur des coéquipiers de Gianluigi Buffon. La Juve a été sortie lors de ses cinq dernières confrontations face à une équipe anglaise en phase à élimination directe en compétition européenne, selon le statisticien Opta. Du côté du Bayern Munich, ce sera un adversaire qualifié à ce stade pour la première fois de la C1 nouvelle formule : Besiktas. Si l'armada bavaroise s'avance en favori logique, le club turc apparaît toutefois comme un tirage piège avec ses bonnes individualités (Pepe, Quaresma, Babel, Talisca, Tosun) et son ambiance de feu à domicile.