Les travailleurs de la formation professionnelle, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) organiseront un sit-in, au début du mois d'avril, devant le ministère de la Formation professionnelle. Le président du bureau national du secteur de la formation et de l'enseignement professionnelS du Snapap, Mustapha Atoui, explique qu'en date du 6 janvier dernier, un avis de sit-in avait été déposé au ministère de la formation professionnelle. « Le rassemblement devant le siège du ministère était prévu pour le 18 mars. La veille, nous avons été contactés par le directeur des ressources humaines du ministère, qui nous a demandé d'annuler le sit-in », explique Mustapha Atoui. En échange, il a été convenu qu'une délégation du syndicat pourrait être reçue par les collaborateurs du ministère de tutelle. « Toutefois, une fois sur place, les portes étaient closes, et les responsables ont refusé de nous recevoir. Ils ont conditionné l'entrevue par la présence de seulement deux personnes », déplore-t-il. Suite à ce « non-respect des engagements », la délégation syndicale se retire et la réunion « réduite » est annulée. D'où la reprise du mouvement de contestation et ce sit-in à venir à une date « qui sera décidée sous peu, à l'issue d'une réunion extraordinaire du bureau national », précise le président. Par ailleurs, si le ministère de tutelle persiste à faire la sourde oreille à leurs revendications socioprofessionnelles, le syndicat n'exclut pas de recourir à une grève générale. Mustapha Atoui rappelle que les points revendiqués par la corporation concerne « l'actualisation de la prime de départ à la retraite, la révision des statuts des enseignants, le dossier du logement, les primes de panier et de mission, le gel des promotions des enseignants des centres de formation professionnelle, ainsi que le retard dans le paiement du personnel ». La protesta dans ce corps de métier semble être générale, puisque le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle a lui aussi enclenché un mouvement de contestation afin de revendiquer de meilleures conditions socioprofessionnelles.