L'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a invité, hier à Alger, les pays voisins au même titre que les parties en conflits (Maroc et Front Polisario) à coopérer « pleinement » avec le Conseil de sécurité pour « mettre fin à l'impasse actuelle ». « L'Algérie, en tant que pays voisin du Sahara occidental, est invitée par le Conseil de sécurité, comme les parties et les autres Etats de la région, à coopérer pleinement avec les Nations unies, et les uns avec les autres, pour mettre fin à l'impasse actuelle », a indiqué M. Ross à l'issue d'une audience que lui a accordée le président Abdelaziz Bouteflika. En tournée au Maghreb, en vue de relancer le processus de négociations entre les deux parties en conflits, Christopher Ross a affirmé avoir entrepris, avec le président Bouteflika, des discussions « approfondies » et « utiles » sur de nombreux aspects du dossier du Sahara occidental. L'émissaire de l'ONU a rappelé à l'issue de cette rencontre que l'objectif de sa mission « est d'arriver à une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d'arrangements conformes avec les buts et les principes énoncés dans la Charte des Nations unies ». Tout en reconnaissant que les positions entres parties en conflit « restent très éloignées », M. Ross a affirmé que lors de sa présente tournée, les parties en conflit et les pays voisins lui ont confirmé leur disponibilité de l'aider à poursuivre le processus de négociations. « Il m'appartient actuellement de poursuivre mes consultations avec les parties, avec les pays de la région et avec les membres du Conseil de sécurité afin de trouver le meilleur moyen d'avancer », a-t-il ajouté. M. Ross a par ailleurs exprimé sa conviction qu'« avec la bonne volonté de tous, on parviendra, un jour ou un autre, à une solution de ce contentieux qui coûte très cher à la région sur les plans de l'intégration maghrébine, sécuritaire et surtout humanitaire ». M. Ross a affirmé dimanche, en visitant les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, que sa tournée dans la région était destinée à rapprocher les positions du Maroc et du Front Polisario pour sortir de « l'impasse actuelle ». De la Mauritanie où il a été reçu lundi par le président Mohamed Ould Abdelaziz, il a indiqué à la presse : « Je reste convaincu qu'avec la bonne foi de tous on parviendra bientôt à régler ce problème. » « Les négociations qui devraient ouvrir la voie à une solution politique mutuellement acceptée sont dans l'impasse et on est appelés tous à réfléchir pour trouver la meilleure façon de sortir de cette impasse », a-t-il affirmé.