Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, se rendra dans la seconde moitié d'octobre à New York, où il doit s'entretenir avec le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a-t-on appris jeudi soir auprès du représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari. Le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, rencontrera également à cette occasion les représentants des pays membres du Conseil de sécurité, a ajouté M. Boukhari. Les entretiens de M. Abdelaziz porteront sur “la situation actuelle du processus de paix au Sahara occidental et ses perspectives, à la lumière des derniers développements”, a-t-il précisé. Il s'agira de la seconde visite du président sahraoui à l'ONU depuis l'élection de M. Ban à la tête de l'organisation mondiale, en janvier 2007. Le processus de paix au Sahara occidental est actuellement dans l'impasse, après la fin du mandat de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, M. Peter Van Walsum. L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, qui a supervisé depuis juin 2007 quatre rounds de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, à Manhasset, près de New York, s'est vu retirer la confiance de M. Ban Ki-moon et du Front Polisario depuis qu'il a qualifié d'“irréaliste” l'option de l'indépendance du Sahara occidental. Le secrétaire général de l'ONU a nommé l'Américain Christopher Ross comme nouveau représentant personnel au Sahara occidental et en a informé les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, ainsi que les membres du Conseil de sécurité, mais sans en faire part publiquement. Le Front Polisario a accepté officiellement la nomination de M. Ross, alors que le Maroc n'a pas réagi officiellement. Le Maroc “entreprend des pressions sur le secrétariat général de l'ONU et sur le nouvel envoyé personnel pour accepter la démarche de son prédécesseur, qui a été refusée par le Conseil de sécurité”, avait récemment déclaré à l'APS le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek. “La démarche de Van Walsum n'avait pour objectif que la confiscation du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance”, avait dénoncé le ministre sahraoui. DJAZIA SAFTA/AGENCES