Le Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), présidé par l'Algérien Amar Addadi, est en passe de connaître les pires moments de son existence pour poser les jalons de l'organisation de la 17e édition qui doit commencer le 21 juin 2013 à Volos, en Grèce. Déjà, le comité exécutif vient d'annuler une réunion prévue du 12 au 14 avril à Volos, suite à l'inexistence d'un comité d'organisation. Notons que c'est un grand manquement de la partie grecque à l'esprit d'organisation d'une manifestation sportive de l'envergure des JM. Faut-il encore ajouter que la visite de la commission de coordination prévue les 8 et 9 mars à Volos a été, elle aussi, ajournée pour les mêmes raisons. Le CIJM se retrouve devant une impasse et il est incapable d'élaborer le moindre projet en vue des JM de 2013. Pour avoir plus de détails, nous avons rencontré le président du CIJM, Amar Addadi, qui nous a déclaré : « Il y a lieu de rappeler que Volos avait été élue ville organisatrice le 27 octobre 2007. Un premier CoJM avait été désigné en juin 2008 ; malheureusement, il a eu une existence quasi fantomatique. En juillet 2009, un décret du gouvernement grec a érigé le COJM en société anonyme et la désignation de la nouvelle composition du COJM n'a jamais suivi en raison, principalement, des élections générales du 4 octobre 2009. » Nous saurons que ces élections ont eu lieu, avec pour résultat un changement de majorité, un nouveau gouvernement a été formé, et point de COJM à ce jour. Entre-temps, la Grèce a connu la banqueroute sur le plan financier, avec 300 milliards d'euros de dette publique, nécessitant un plan d'austérité qui a occasionné un grand mécontentement social qui s'exprime quotidiennement dans la rue par des manifestations. Amar Addadi, bien retourné par cette situation, soulignera : « Nos Jeux sont dans l'impasse et le constat de violation du contrat est flagrant. Je dois, dès demain, signifier à la partie grecque une mise en demeure officielle, lui accordant 60 jours conformément à la clause 42 du contrat entre le CIJM, la ville hôte et le Comité olympique grec. » Le président du CIJM ajoutera que la situation doit être arrangée en urgence, c'est-à-dire un COJM nommé officiellement avec une structure exécutive opérationnelle, une mise en place d'un budget, le démarrage de l'opération de réalisation du Village méditerranéen, ainsi que le paiement des droits d'organisation. Faute de réponse jugée satisfaisante dans les délais requis, le contrat sera résilié.