L'assemblée générale du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), qui s'est tenue la semaine dernière à Pescara, ville italienne où doivent se dérouler les jeux en 2009, a pris deux décisions importantes. En effet, cette AG à laquelle ont pris part des Algériens, à savoir Amar Addadi, en sa qualité de président du CIJM, Mustapha Berraf et Mohamed Belhadj, respectivement président et membre du COA, a donné d'une part, un ultimatum au Comité d'organisation de Pescara pour son absence d'activités et a désigné la ville grecque de Volos pour abriter les 17es Jeux de 2013, d'autre part. De retour à Alger, Addadi a bien voulu répondre à la question, fallait-il vraiment arriver à un ultimatum ? Il dira : « Oui, et il est même un peu tardif. Il est anormal qu'à un an et demi des jeux, le comité d'organisation ne soit pas opérationnel à cause des querelles d'ordre politique. Nous sommes loin des dispositions opératoires prévues dans la planification générale et nous accusons un déficit énorme en ce qui concerne l'information et la communication. » Mais le président du CIJM pense que les Italiens vont réagir dans le bon sens. En effet, il indiquera que le Comité olympique italien a procédé déjà a une réunion urgente des parties impliquées pour satisfaire l'ensemble des exigences liées à cet ultimatum. Aussi, Addadi ajoutera : « Nous aurons à vérifier tout cela le 20 novembre. Mais il faut tout de même relativiser et éviter une interprétation abusive de cet ultimatum. Cette mise en garde sérieuse en direction du comité d'organisation de Pescara ne doit en aucun cas altérer l'image du CONI et des hauts dirigeants sportifs italiens dont on connaît les capacités en matière d'organisation de grands événements sportifs. » Toutefois, dans pareille circonstance, il était indispensable de demander au président du CIJM qu'au cas où les JM seront retirés à Pescara, où auront-ils lieu et en quelle année, il répondra : « Personnellement, je souhaite que l'on n'arrive pas à cette alternative dont vous conviendrez qu'elle est fâcheuse autant pour nos jeux, pour notre institution, que pour l'image de l'Italie qui est l'un des principaux piliers de la famille sportive méditerranéenne. Mais dans le cas d'une hypothèse de scénario catastrophe, c'est une réunion extraordinaire du comité exécutif du CIJM qui décidera des suites ». Par ailleurs, les membres de l'AG ont désigné par 37 voix, Volos (Grèce) pour organiser les JM de 2013. Les deux autres villes candidates, Rijeka (Croatie) et Mersin (Turquie) ont obtenu respectivement 34 et 14 voix. On saura que si la ville de Volos a réussi à se faire élire, c'est aussi parce que le président du COJM de Volos 2013, Isidoros Kouvelos, a annoncé lors des présentations des dossiers que son comité d'organisation prendra en charge les frais de transport de toutes les délégations devant prendre part aux jeux. Enfin, il versera également au CIJM 10% des revenus du sponsoring, montant estimé à plus de cinq millions de dollars et qui sera distribué aux 23 comités nationaux olympiques méditerranéens. Il fournira gratuitement le signal TV pour la transmission des jeux dont le programme comportera 24 disciplines et se déroulera du 20 au 30 juin 2013.