Chef de département à l'Agence nationale des déchets, Ounis Benmehnia a, dans son intervention, indiqué qu'eu égard à la forte croissance démographique, la quantité de déchets ne cesse de croître, révélant que 13 millions de tonnes d'ordures ménagères et assimilés ont été produites en 2017 contre 11 millions de tonnes l'année précédente. Dans un contexte où les ordures ménagères ont augmenté, en l'espace d'un an, de près de 3%, M. Benmhenia est revenu sur la nécessité de sensibiliser les citoyens sur l'importance du tri sélectif des déchets ménagers afin de faciliter la tâche aux entreprises de récupération et de recyclage, soulignant à cet effet l'accompagnement offert par l'Agence nationale des déchets aux collectivités locales et autres acteurs privés dans ce domaine. De son côté, le président de l'Association nationale de la protection de l'environnement et de la lutte contre la pollution, Ali Halimi, a indiqué que le projet lancé en 2001 portant sur le recyclage des déchets solides s'est heurté à de nombreux problèmes dus essentiellement à la difficulté de faire coordonner le tri ménager, la récupération et le recyclage. Il a par ailleurs ajouté que si les opérations de récupération existent, elles restent «timides» en raison du manque d'usines de recyclage dans le pays qui collectent les déchets et notamment le papier, le verre et le plastique, chose qui reste, a-t-il dit, «préjudiciable» pour l'économie du pays en raison du non-recyclage de ces déchets. A ce propos, M. Halimi a fait savoir que selon les chiffres détenus par l'Association nationale de la protection de l'environnement et de la lutte contre la pollution que le taux de récupération des déchets solides produits à l'échelle nationale ne dépassait pas les 5%.