Le danger de la pollution de l'environnement par les déchets solides et liquides est toujours en hausse, surtout dans les grandes villes, dont Constantine», a relevé, ce dimanche Ali Halimi, président de l'association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep), et membre à l'agence nationale de la gestion des déchets solides et liquides, lors de l'émission radiophonique Forum de Cirta. Il a précisé que la situation est catastrophique au vu du taux de pollution enregistré annuellement par l'agence. Il a indiqué que 99% des réseaux hydriques en Algérie sont pollués, notamment les oueds, menacés par plusieurs des polluants. Selon lui, «le manque de contrôle et de coordination entre les secteurs a considérablement réduit nos richesses hydriques à cause des déchets solides estimés à 1 148 300 tonnes /an et 10 millions de m 3 d'huiles usagées, dont 3 millions de m3 sont des huiles askarel, très dangereuses à cause de leurs composition chimique, et 700 millions de m3 d'eaux utilisées par an dont 220 millions de m3 d'eaux saturées de métaux lourds industriels». Il a expliqué que les stations de vidange et de lavage autos implantées anarchiquement en milieu urbain, menacent l'environnement par environ 80 millions de litres d'huiles usagées dégagées par an dans les oueds. «Il s'agit de déchets irrécupérables aux répercussions graves sur les barrages et sur l'agriculture ; des conséquences enregistrées dans le bassin de la Seybouse qui compte 12 wilayas de l'Est, avec un taux de pollution très élevé», a-t-il précisé. Notre interlocuteur a noté que l'absence d'usines de récupération et de recyclage développe le danger de pollution.