Depuis ce matin, les pays européens ont avancé leurs montres et pendules d'une heure à l'occasion du passage à l'heure d'été. L'heure d'été a été instituée en 1974 à la suite du choc pétrolier dans le but de réaliser des économies d'énergie en réduisant les besoins en éclairage en fin de journée. Cette décision a provoqué un certain scepticisme chez les populations du vieux continent qui continuent de revendiquer le retour à l'heure de Greenwich. Si l'aspect économique est mis en avant comme celui de dire que le changement d'heure a permis d'économiser plusieurs GWh en éclairage, les opposants à l'heure d'été sont cependant nombreux. Ces derniers n'hésitent point à déclarer que « les économies faites l'après-midi sont annulées par les dépenses supplémentaires faites le matin ». La polémique est ainsi lancée à travers plusieurs pays européens où les discussions autour du sujet ont fait l'objet de débats au niveau des structures étatiques ou élues. Par ailleurs, dans la soirée d'hier, des centaines de monuments parmi les plus célèbres de la planète, de la tour Eiffel à la Cité interdite, en passant par le Christ du Corcovado à Rio, ont été plongés dans le noir pour l'opération « Une heure pour la planète » (Earth Hour) destinée à promouvoir la lutte contre le dérèglement climatique. Cette quatrième édition, trois mois après l'échec du sommet de Copenhague sur le climat, a été suivie par 125 pays participants, contre 88 l'an dernier, selon les organisateurs. Cette opération, organisée à l'initiative du Fonds mondial pour la nature (WWF), a pris une dimension mondiale en 2008. Le mouvement est né à Sydney en 2007 lorsque 2,2 millions de personnes avaient plongé la ville dans le noir pendant une heure et plus, afin de sensibiliser l'opinion à la consommation excessive d'électricité et à la pollution au dioxyde de carbone.