Un chapelet d'offrandes s'égrène via le tube cathodique. Un coup de téléphone et l'affaire est dans le sac. Cascades de cadeaux et de dinars à la clé. Le citoyen est abonné au bonheur pour presque rien. C'est la grande féerie. On dit souvent qu'à cheval donné, on ne regarde pas à la bride. Erreur grossière. Car il s'en trouve des gens qui mettent tous les œufs dans le même panier et jugent tout le monde à la même aune. Les affaires sont les affaires, et ils ne se privent pas de tomber dans le ridicule. C'est du moins le sentiment qui habite. A l'évidence, plaie d'argent n'est pas mortelle. Un exemple bien particulier pour justifier mon propos. Une « star » de l'écran télévisuel propose « un jeu » prétendument basé sur une vulgarisation du code de la route. La belle affaire. Le sujet est d'une brûlante actualité et l'occasion fait le larron. Avec un humour plutôt plat et désuet, elle aguiche le public et l'incite à participer au jeu avec force simagrées. Sauf, qu'il flotte un goût d'arnaque et d'entourloupe. Cet appel désopilant n'est pas très catholique. Et il n' y a là ni excès ou exagération. Le sujet, par l'acuité des problèmes qu'il soulève et les drames qu'il remet à la surface, a besoin de sérieux, d'abnégation, d'une pédagogique constructive pour inciter le citoyen à s'impliquer davantage afin de contribuer à réduire les dégâts. Il y a un besoin crucial à installer une résonance au sein d'une collectivité sevrée en termes de communication et d'information préventives sur les dangers de la circulation automobile. Voilà que par l'intermédiaire d'un jeu télévisuel, en apparence banal et amusant, on fausse les données et on mélange piteusement les genres. La vulgarisation du code de la route n'est pas un fonds de commerce juteux et lucratif où l'on amasse de l'argent. Décidément, chez nous, tout passe et tout casse !