Mardi passé, le hall du siège de l'APC de Birkhadem a connu un mouvement inhabituel de contestataires, qui insistaient auprès des agents pour être reçus par le président de l'APC. Abordé, un membre du groupe a fait savoir que ces mécontents viennent tous du même bidonville dénommé familièrement «Saint Georges», regroupant, selon un chiffre avancé par ces mêmes personnes, 520 baraques. Implantées à la sortie de Birkhadem en allant vers Saoula, ces habitations précaires ont été démolies au moment même du transfert des occupants vers leurs nouvelles demeures situées dans des cités récemment inaugurées à Douéra. D'après les renseignements recueillis, le nombre des relogés a atteint 370 familles, alors que 124 recours ont été déjà introduits auprès de la même APC. «Je peux citer 10 cas regroupant trois familles ayant bénéficié d'un seul appartement. Moi-même j'en fais partie. J'habitais une baraque à part qui était pourtant éloignée de celle occupée par mon père. Bien que je sois marié, on m'a casé avec mon père dans le même appartement», a affirmé un des contestataires. D'autres cas ont été signalés par un autre élément du groupe venu pour la même requête. «60 familles ont été exclues sans motif apparent. 30 autres exclues à cause des homonymes, car on a trouvé, après enquête, que des familles portant le même nom ont déjà été bénéficiaires, alors qu'il y a des personnes étrangères au bidonville, qui ont bénéficié d'un logement», a avancé cet interlocuteur. Pour sa part, le secrétaire général de l'APC a confirmé que 124 recours ont été formulés par les exclus des listes de bénéficiaires de logements sociaux. «La liste des recours est établie. Les numéros de téléphone des concernés y sont portés. Une commission de recours de wilaya se réunira au niveau du siège de l'OPGI de la cité Amirouche pour trancher définitivement», a conclu le secrétaire général.