Les tentatives d'appropriation de plusieurs d'entre elles, telles que la blouza d'Oran, ou encore le karakou algérois, qui se font de plus en plus fréquentes. En effet, forte de son histoire millénaire, l'Algérie détient un patrimoine vestimentaire très riche. Couleurs, découpes et motifs, tout est à classer. C'est dans ce contexte que la 4e édition des nuits de la mode d'Alger, «Fashion Night Algiers», s'est inscrite. Tenu ce samedi à l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Alger (ESHRA) à Aïn Bénian, cet événement prestigieux est devenu aujourd'hui une tradition pour le public algérois. Organisée cette fois-ci sous l'égide du ministère de la Culture, cette édition a connu la présence de pas moins de 300 convives, entre membres du corps diplomatique, des personnalités du monde du cinéma et de la musique, ainsi que des hommes et femmes d'affaires. La «Fashion Night Algiers», dans son acte VI, placée sous le thème de l'élégance, a permis au public présent de constater, et surtout d'admirer, les tenues traditionnelles et modernes sublimes de plusieurs stylistes. Parmi les plus connus, la maison de haute couture Galeries féminines, la maison de couture Houita et la styliste Nacéra Bouzar. Entre karakou, blouza oranaise, caftan, mlehfa chaouia, robe kabyle ou gandoura de Constantine, le public est resté ébahi par la finesse de ces tenues perlées et/ou tissées au fil d'or. Les nuits de la mode dans leur nouvelle édition ont également permis cette fois-ci aux jeunes talents de faire découvrir leur collection, timide certes, mais qui ne manque pas de créativité et de beaucoup de glamour. Les responsables de la société de communication et d'événementiel, Index Communications, ayant organisé cette soirée, ont voulu justement faire de leur événement un espace ouvert à tous les talents, et pourquoi pas, être la 1re marche vers le succès de ces jeunes stylistes. A la «Fashion Night Algiers», il n'y avait pas que des défilés de mode. C'était un véritable spectacle. Des entractes ont transporté les présents de la rive des fils, des aiguilles et des couleurs à celle de la musique et de l'art dans toute sa splendeur. Une prestation frappante du groupe de musique Gnawi «Wlad Bambra», dirigé par Yousri Tamrabet, a été une ouverture chic et choc de la cérémonie. La détonante prestation de la danseuse de claquettes algéro-australienne, Ruby Boukabou, a fait retentir les plus vifs applaudissements du public qui en est resté ébahi. Une prochaine édition est prévue vers la fin de l'année.