Pourtant, ce ne sont pas les potentialités qui manquent. La région regorge de sources d'eau et offre des vues panoramiques. En 2006, l'APC d'Aghbalou avait déposé un dossier visant la création d'une zone d'expansion touristique (ZET), mais qui n'a pas abouti. «Le dossier est toujours au niveau du ministère du Tourisme. Ledit site se trouve dans le Parc national du Djurdjura (PND) et l'aboutissement de tout projet dans ce cas est tributaire de son aval», dira Moncef Chemlal, responsable à la direction du tourisme et de l'artisanat de Bouira. Pour faire sortir la région de Thala Goudhi de l'anonymat, deux associations communales à Aghbalou, Thazmurth et Tala Goudhi, sont à pied d'œuvre. «Nous voulons par nos actions faire découvrir cette région à nos compatriotes. Nous organisons des randonnées, des campagnes de nettoyage et de sensibilisation en collaboration avec le PND. Dans notre programme, figurent la création d'aires de détente en forêt et l'aménagement de sources d'eau. Avant tout cela, il est de notre devoir de protéger cette région paradisiaque de la pollution et de la déforestation. Les gros investissements et le béton ne sont pas les bienvenus», dira Djemale Bellal, président de l'association environnementale Thazmurth. Les mêmes visions sont partagées par l'association touristique Tala Goudhi, dont le principal objectif est la promotion de la culture de la montagne à travers la valorisation des atouts qu'elle recèle. «S'il y a investissement dans cette région, nous souhaitons que cela se fasse dans le respect de la nature. Un village touristique avec des matériaux de construction traditionnels, tels la pierre, l'argile et le bois ne porteront pas atteinte à l'environnement. Nous comptons aussi organiser un festival du tourisme si les moyens sont disponibles», dira Farid Taoudiat, président de Tala Goudhi.