La ville de Batna, particulièrement certains quartiers du secteur supérieur, comme la cité Chouhada, Amirouche, Douar Diss et une partie de la route de Lambèse, pour ne citer que ceux-là, a connu ces deux derniers mois une perturbation dans l'alimentation en eau potable. Celle-ci serait due à la défectuosité d'un transformateur électrique, nous a-t-on dit. Voulant en savoir plus dans le souci d'éclairer l'opinion publique sur les causes de ces coupures récurrentes, qui ont fini par irriter les consommateurs, El Watan s'est rapproché de M. Boussaïd, directeur de l'ADE de Batna. Ce dernier a, d'emblée, tenu à préciser ceci : « Que les gens sachent que la cause principale de ce problème n'est autre que le transformateur fourni par la Sonelgaz à la place de celui reformé. Le nouveau transformateur mobile, installé pour assurer une alimentation des secteurs sus-cités, s'est, avéré, hélas, faible en puissance et usité. » Ce transformateur, assurant à la fois le démarrage des trois stations (2 stations de pompage assurant l'alimentation des wilayas de Batna et de Khenchela et une autre de traitement des eaux au niveau du barrage de Koudiat Lemdouar), a fini par céder. « Cela nous a obligés à convaincre notre partenaire, la Sonelgaz, qui a signé un P.-V. avec nous en guise de reconnaissance de ce fait », explique encore notre interlocuteur. Sur un ton optimiste, le directeur de l'ADE nous annoncera qu'un accord a été trouvé pour le démarrage et le fonctionnement par alternance des stations de pompage et celle de traitement ou plutôt la station de secours. Cela dénote que l'ADE, dont la mission essentielle n'est autre que l'alimentation en eau potable de la population, tente de normaliser la situation. A une question sur la solution idéale pour mettre fin aux supplices des habitants, M. Boussaïd répondra : « Seul l'installation d'un transformateur puissant mettra un terme à ces perturbations. » Il rappellera que la réception de la centrale électrique de Marcouna permettra une amélioration durable et indéniable de l'AEP. Le 1er responsable de l'ADE abordera aussi le volet de la réhabilitation des réseaux vétustes de certains quartiers de la ville. Pour lui, « c'est la direction de l'hydraulique de la wilaya (DHW) qui chapeaute ces opérations, (ils) ne font que superviser les chantiers ». Une manière de dégager la responsabilité de sa société sur ce plan. Il signale, tout de même, que son entreprise a eu à réhabiliter les réseaux d'AEP des cités Chikhi, 150 logements et les allées Nezzar, qui sont d'ores et déjà opérationnels et, qu'à travers cela, un grand pas a été franchi dans la prévention des maladies à transmission hydrique (MTH). Notons que plusieurs projets similaires toucheront les quartiers supérieurs de Batna, à l'image de Tamechit, dont l'étude, réalisée par le bureau d'étude français spécialisé, SAFEGE, est déjà ficelée. Toujours selon notre interlocuteur, ces projets seront lancés dans un proche avenir par la DHW de Batna. Pour conclure, il nous dévoilera l'ambitieux projet de la fameuse boucle qui permettra de relier tous les réseaux d'AEP des wilayas de Batna et de Khenchela. Il n'oubliera pas de rappeler que les inquiétudes de la population de Batna se dissiperont une fois les travaux d'alimentation du barrage de Koudiat Lamdaour par les eaux crues de celui de Beni Haroun achevés.