Le ministère de l'Education nationale a publié, hier, la nouvelle grille indiciaire des grades et le régime de rémunération des corps spécifiques de l'éducation nationale. «En application de la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et dans le cadre de l'information de proximité, le ministère de l'Education nationale met à la disposition de tous les fonctionnaires une nouvelle grille indiciaire des grades et le régime de rémunération des corps spécifiques de l'Education nationale, prévu dans le décret exécutif 08-315, modifié et complété par le décret exécutif n°12-240 du 29 mai 2012», précise le ministère. Le ministère a procédé également à la mise en œuvre du décret présidentiel n°14-266 du 28 septembre 2014 modifiant et complétant le décret présidentiel n°07-304 du 29 septembre 2007, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires. Selon la nouvelle grille, les travailleurs du secteur bénéficieront de promotions qui concerneront l'ensemble des catégories, à savoir les enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire) outre les fonctionnaires, conseillers de l'éducation, directeurs et inspecteurs. Il s'agit donc de promotions touchant plusieurs corps des fonctionnaires de l'éducation. Des enseignants du primaire et du technique, des conseillers de l'éducation, des fonctionnaires des services économiques, ainsi que des chefs d'établissement sont concernés par cette promotion dans la catégorie, engendrant une amélioration de leur salaire. Cette mesure, qui rend justice à des milliers de salariés du secteur de l'éducation, suscite néanmoins le mécontentement des syndicats autonomes du secteur, estimant que «ce document, qui rend justice à des catégories certes lésées, crée une autre injustice». Boualem Amoura, président du Satef, estime que la promotion d'une partie de ce personnel, sans remédier aux injustices du système de promotion, créera des injustices dans les salaires. Un professeur formateur peut donc se retrouver au même grade qu'un professeur principal, alors qu'il faut 10 ans d'exercice au professeur principal pour pouvoir postuler au poste de professeur formateur, souligne-t-on également, pour illustrer la nature de l'injustice que cette mesure va engendrer. «Ce mouvement de promotion, même s'il a rendu justice aux titulaires des licences LMD et aux titulaires de DEUA, n'a pas touché toutes les catégories», souligne. M. Amoura qui citera, entre autres, les sous-intendants. Les syndicats du secteur revendiquent la révision du statut des travailleurs et la mise en place d'un système de classement en catégories, basé sur le nombre d'années d'étude, conformément aux normes universelles, pour mettre fin aux disparités et injustices. La commission mixte chargée de travailler sur la question a terminé ses travaux en novembre dernier. Les représentants des travailleurs membres de cette commission attendent toujours le rapport final de ce travail.