Les adhérents de la délégation régionale de l'Est de l'union nationale des ingénieurs constructeurs (UNIC) se sont réunis, jeudi dernier, à l'hôtel El Amir à Tébessa pour se concerter et dévoiler les problèmes vécus par ces ingénieurs qui se disent marginalisés par leurs pairs et les pouvoirs publics, surtout concernant l'attribution de marchés. Nombreux sont ceux qui, dénonce-t-on, se voient rejeter les soumissions par la commission des marchés pour les octroyer aux architectes. Un acte qui relève « du népotisme et du favoritisme, mettant en péril le métier d'ingénieur en génie civil ». Comme le dira Mouloud Djabri, ingénieur, « la réglementation est claire, la maîtrise d'œuvre en bâtiment doit concerner les groupements d'architectes et d'ingénieurs en génie civil, agréés tous les deux et liés par un contrat de gestion du projet ». Les participants à cette réunion n'ont pas manqué de s'interroger sur l'intérêt et le but des pouvoirs publics à interdire jusque-là aux ingénieurs constructeurs de se doter d'un conseil de l'ordre et sur le fait qu'à chaque fois leur demande se heurte à un refus catégorique du département de Noureddine Moussa. Malgré le fait que ces derniers n'aient pas cessé de réclamer ce droit, ils se voient les seuls n'ayant pas encore un ordre dont les prérogatives principales seraient de conserver le métier d'ingénieur en génie civil, lequel est un véritable homme- orchestre. En effet, c'est celui qui conçoit, planifie, construit, gère et entretient la plupart des ouvrages, contrairement à l'architecte qui est chargé d'assurer la conception et le suivi de la réalisation d'une construction comme le stipule l'article 09 du décret législatif 94-07. « Il faut créer un ordre qui se veut une dynamique d'innovation locale pour sauvegarder notre métier », ajoutera un intervenant. En conclusion, l'UNIC réitère son appel à tous les ingénieurs constructeurs à travers le territoire algérien pour, dénoncer toutes les formes de dissidence, consentir tous les efforts, renforcer les rangs et être solidaires au sein de cette union qui constitue une structure de masse, dont l'objectif primordial est de placer au premier rang les intérêts du pays en matière de construction, tout en dénonçant certains ingénieurs qualifiés de « malveillants », qui par leur attitude ne cherchent que leur intérêt personnel, nuisant ainsi, et en premier lieu, au métier d'ingénieur constructeur