Plusieurs personnes entre victimes, témoins, receleurs et acteurs principaux d'une escroquerie sans pareil touchant indirectement à la notoriété de la Protection civile à Tiaret ont été présentées, hier en début d'après-midi, devant le Procureur de la République près le tribunal de Tiaret et auditionnées sept heures durant par le juge d'instruction de la 3e chambre. Au terme de cette première confrontation, quatre prévenus ont été placés sous mandat de dépôt et une jeune demoiselle mise sous contrôle judiciaire. L'un des quatre prévenus étant un jeune employé du service courrier de la Protection civile. L'affaire a trait à l'élaboration de faux bons de commande estampillés par un cachet appartenant au service du courrier de la direction que le principal mis en cause aurait utilisé à l'insu de l'administration. Les fournisseurs, nombreux à souscrire à l'opération, munis de ces fameux bons qui s'avérèrent de faux documents libellés au nom de la direction de la Protection civile de Tiaret, venaient de protester. Passés les délais de paiement, une fois les produits commandés livrés, les victimes se sont vite aperçues de l'arnaque. Certaines autres personnes auraient quand même succombées à la tentation d'acheter certains produits électroménagers et équipements divers, moins chers que leurs prix réels. Une affaire malvenue au moment ou cette famille a été éprouvée par la perte d'un des leurs mais l'honneur semble sauf puisque le DG dépité par cette tournure n'est pas intervenu et a laissé la justice faire son œuvre. On aurait souhaité récolter l'avis du directeur de la Protection civile de Tiaret mais, celui-ci, a préféré garder le silence en dépit du rendez-vous conclu et des nombreux coups de téléphone. On ne sait pas pour l'heure si cette direction, ainsi éclaboussée, se constituera ou non partie civile.