Le judo souk ahrassien, l'une des disciplines les plus performantes après celle du hand-ball, est toujours englué dans ses problèmes coutumiers. Aux maigres subventions allouées dans le cadre du fonds de wilaya, s'ajoutent l'absence de sponsor et la vétusté des salles, sinon leur inadaptation à la pratique de la discipline. Rachid Ouali, le coach du club ESSA, est sorti le week-end dernier de sa réserve pour tirer la sonnette d'alarme quant aux moyens dérisoires dont dispose sa section pendant la saison en cours. « C'est surtout lors des déplacements que nous éprouvons une gêne pour parler argent devant nos disciples. Si nous continuons à résister pendant ces années de grande disette c'est surtout grâce à nos moyens personnels, voire les salaires du staff dirigeant », nous a-t-il confié, avant de lancer un énième appel de détresse en direction des responsables du secteur. L'unique salle qui abrite des centaines d'athlètes est dans un piteux état. Un tatami usé, un équipement défaillant, des kimonos qui ont perdu forme et couleur, et pourtant, des jeunes s'adonnent à ce sport du soleil levant avec verve au point de vous faire douter des conditions dans lesquelles ils évoluent.