Des voix se sont élevées, ces derniers jours, pour exiger une deuxième session du baccalauréat et le report des dates des examens de fin d'année. En réplique à cette demande, le ministère de l'Education nationale a émis un niet catégorique. « Il n'y aura pas de deuxième session du baccalauréat. Il n'y aura pas de report des examens dont les dates ont été avancées récemment en raison de la Coupe du monde et nous n'envisageons pas de recourir au système de rachat. » C'est ce que nous a affirmé, hier, une source proche du ministère. Selon certaines indiscrétions, si le département de Benbouzid venait à chambouler encore une fois les dates des examens, c'est la crédibilité de cette institution qui en prendrait un coup. Rappelons que le calendrier des épreuves de fin d'année a été complètement réaménagé, il y a quelques jours, suite à la demande de certains syndicats et des parents d'élèves. Ainsi, l'examen du baccalauréat aura lieu du 6 au 10 juin 2010 alors qu'initialement, la date avait été fixée au 13 juin. En ce qui concerne les épreuves du Brevet de l'enseignement moyen (BEM), celles-ci ont été fixées du 1er au 3 juin prochain, alors qu'elles avaient été prévues les 21 et 22 du même mois. Quant aux élèves de fin de cycle primaire, ils plancheront sur trois sujets (arabe, français et calcul mathématique) le 27 mai (au lieu du 9 juin auparavant), une deuxième session de rattrapage étant programmée pour le 24 juin. « Il est inadmissible et inconcevable de procéder à un autre changement. Nous tenons à rassurer les élèves que les examens auront lieu aux dates arrêtées préalablement et concerneront uniquement les cours dispensés tout au long de l'année scolaire », font remarquer les responsables du ministère, qui précisent que l'arrêt des cours sera également effectif dans les délais fixés. Par ailleurs, au ministère, on nous dit qu'un réseau informatique reliant tous les établissements a été mis en place afin de connaître l'état d'avancement des programmes à l'échelle nationale. « Même si la grève a pénalisé à des degrés différents certains établissements scolaires, des cours de rattrapage ont été dispensés dans 32 wilayas durant les vacances de printemps. Les autres wilayas organiseront des cours de rattrapage chaque samedi », se défend-on. En dépit de ces assurances, les représentants des parents d'élèves, qui n'ont pas pesé de leur poids durant les débrayages cycliques, ne sont pas rassurés et demandent avec insistance une deuxième session du bac à titre « conjoncturel ». « Sans cette session, on se retrouvera l'année prochaine face à un problème complexe car il y aura un nombre important de recalés au bac », ont averti les défenseurs de cette option. Cependant, aujourd'hui, quelques bureaux de wilaya du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) ont décidé de renouer avec le mouvement de grève pour contester la décision du ministère quant aux ponctions sur salaires. Une décision qui, selon le syndicat, s'inscrit en porte-à-faux des textes réglementaires. Le département de Benbouzid a démenti cette information, accusant les syndicats de faire dans l'amalgame et confirme avoir agi en se basant sur les textes réglementaires actualisés, parus en application de la loi 90-02 portant prévention des conflits collectifs de travail et exercice du droit syndical. « Le texte de loi réglementant les modalités de retenues sur les rémunérations des journées de débrayage a été abrogé depuis longtemps et remplacé par de nouveaux textes, dont le dernier est la circulaire interministérielle du 5 octobre 2005 signée conjointement par le ministre du Travail et le directeur de la Fonction publique », précisent les responsables du ministère. Ces nouveaux textes stipulent, selon eux, que l'administration publique applique le principe selon lequel un fonctionnaire ne peut percevoir un traitement qu'après constatation du service fait, c'est-à-dire qu'il ne peut percevoir de rémunération pour des journées non travaillées. Ces nouveaux textes ne font référence à aucun fractionnement dans le temps des ponctions sur salaire.