L'examen se déroulera à la date fixée, soit le 6 juin 2010, il n' y aura pas de deuxième session et la note d'admission est toujours fixée à 10/20. Le ministre de l'Education a définitivement mis fin au suspense entretenu au sujet d'une éventuelle deuxième session du Bac. Boubekeur Benbouzid a été catégorique, il n'y aura pas de deuxième session pour cette année 2010. «Les épreuves du baccalauréat 2010 se dérouleront en une seule session et à la date fixée préalablement, soit le 6 juin prochain» a affirmé sur un ton ferme le ministre, jeudi dernier à Alger, en marge de la célébration de la Journée du savoir. M.Benbouzid a également démenti d'autres rumeurs portant sur l'admission au baccalauréat avec une moyenne minimum de 9/20. Il a ainsi indiqué que la moyenne requise pour avoir le Bac sera 10/20 à l'instar des années précédentes. En résumé donc, le bac se déroulera à la date fixée, le 6 juin 2010, il n' y aura pas de deuxième session et la note d'admission est toujours fixée à 10/20. Le ministre de l'Education a ajouté une autre précision de taille lors de la même occasion: les sujets des épreuves du baccalauréat «ne seront élaborés qu'après la finalisation du programme scolaire (...) ils porteront sur les cours dispensés durant l'année scolaire». Le ministre de l'Education a ensuite affirmé qu'une semaine a déjà été rattrapée après les vacances de printemps, dans le retard accusé en raison de la grève observée par les enseignants. «Les trois jours restants seront rattrapés en dispensant des cours les samedis», a-t-il ajouté soulignant que tous les programmes scolaires seront finalisés normalement le 25 mai. Selon la commission de suivi des programmes pédagogiques, la grève des enseignants a causé une retard estimé à 10 jours. Ces précisions faites, il ne reste plus aux élèves de terminale que de se concentrer sur leurs cours à quelques semaines de l'examen du baccalauréat. En effet, il n' y a plus de raison d'espérer une éventuelle deuxième session ou un rabais dans la moyenne d'amission à l'université. Cependant, ces déclarations ne sont pas pour rassurer les parents d'élèves. Ces derniers n'ont de cesse de réclamer le report des examens du baccalauréat après le Mondial, ainsi qu'une deuxième session du même examen. «Il faut convenir que le maintien des dates fixées est une bonne chose en soi, car la rigueur commence d'abord à l'école», affirme avec conviction ce parent d'élève qui a tenu à souligner par ailleurs qu'il n'est pas d'accord quant à la manière avec laquelle M.Benbouzid a géré le secteur, «mais la rigueur, c'est la rigueur, même si des fois elle ne nous arrange pas», dit-il. C'est un autre son de cloche chez certaines associations de parents d'élèves. Omar Djefafna, membre de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape) a récemment déclaré à L'Expression, que «les parents d'élèves maintiennent ces revendications car elles sont justifiées par les perturbations qu'a connues l'année scolaire 2009/2010 du fait que le retard accusé dans les cours n'a pas été complètement rattrapé». Aussi, même les syndicats nationaux revendiquent l'instauration de cette session de la deuxième chance. «On ne peut juger du rendement et des capacités des élèves en une seule session», a récemment expliqué Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) joint par téléphone. «L'échec pédagogique de cette année est consommé», a-t-il argumenté. Selon lui, le retard accumulé dans le programme scolaire est l'un des indices de cet échec. «Il y a eu 10 semaines de retard qui ne peuvent être rattrapées», a-t-il affirmé. Même son de cloche chez le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Pour Larbi Nouar, coordinateur, «le retard accumulé est important. L'année scolaire est fortement perturbée. Donc, si les élèves et leurs parents réclament une deuxième session, c'est leur droit. Et ce droit doit être respecté». Et le front qui revendique la seconde session comprend, également, l'Union nationale des associations de parents d'éléves (Unape). «Cette revendication, nous l‘avons formulée depuis le mois de janvier dernier», a rappelé Khaled Ahmed, président de l'Unape.