Une formation sur le diabète et ses complications a été organisée, hier, par les laboratoires Novo Nordisk au profit d'une vingtaine de journalistes à Alger. Une session animée par le Pr Belhadj, chef de service médecine interne au CHU d'Oran, à l'occasion du lancement du prix international de Novo Nordisk media Prize 2010. Il est revenu sur la maladie, ses complications et sa prise en charge en Algérie. Il a insisté sur l'éducation du patient, notamment dans le respect de la prise des traitements et sur les conditions hygiéno-diététiques, d'autant, a-t-il signalé, qu'il s'agit d'une maladie sournoise, une maladie qui menace sérieusement le monde, puisque l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la progression de cette maladie sera de 40% pour les pays développés entre 2000 et 2025, tandis qu'elle sera de 170% dans les pays en voie de développement (PVD) durant cette même période. Se basant que la dernière édition de l'Atlas du diabète de la Fédération internationale du diabète (FID) — paru à l'occasion du Congrès de la FID à Montréal en 2009 — le directeur général de Novo Nordisk Algérie, Jean Paul Digy, a précisé que 285 millions de personnes sont actuellement atteintes de diabète dans le monde. Il a signalé que toutes les 10 secondes, une personne meurt des complications du diabète dans le monde. Les projections sont inquiétantes, a-t-il précisé, et pour l'Algérie, la prévalence varie entre 7 à 9% de la population âgée entre 20 ans et 79 ans. Ainsi, l'Algérie est classée parmi les pays à forte prévalence, et la FID estime que 1,6 million de personnes sont diabétiques en Algérie, soit une prévalence de 8,5%, et 1,3 million (6,5%) sont des personnes à risque de développer le diabète. S'agissant du diabète de type 1, Jean Paul a précisé que 5000 nouveaux cas sont enregistrés en Algérie chaque année, ce qui représente 8,6% des enfants atteints du type 1. Par ailleurs, sur la seule année 2010, le diabète sera responsable directement de plus de 4 millions de décès. Quatre personnes atteintes de diabète sur cinq vivront bientôt dans des pays en développement. D'ici à 20 ans, le nombre total de personnes atteintes de diabète devrait frôler la barre des 440 millions dont 45 millions d'Algériens âgés entre 20 et 79 ans et 94% des diabétiques risquent des complications. L'information et la sensibilisation, a-t-il ajouté, constituent des éléments essentiels dans la lutte contre cette maladie dont les trois quarts des coûts de prise en charge sont liés aux complications, d'où l'intérêt de la prévention à laquelle participe activement le laboratoire par l'organisation de nombreuses activités, dont la formation médicale continue au profit des médecins généralistes, les journalistes et l'organisation de manifestations scientifiques à travers les journées nationales dans le cadre du programme Changeons le diabète, et la mise en place de nouvelles thérapies modernes permettant plus de confort et d'autonomie aux patients.