Le secteur de la culture dans la wilaya de Tipaza commence à bouger depuis les derniers mois. L'autorité de la wilaya vient de le secouer et l'encourager. Ainsi, chacun a pu prendre connaissance du riche programme culturel élaboré par la direction de la culture, qui semble déjà bénéficier de l'adhésion des artistes de la wilaya et ceux des autres wilayas. Désormais, toutes les activités à caractère culturel se dérouleront dans le magnifique site de la villa Angelvy, à proximité de l'unité céramique de Tipaza. L'universitaire et ex-député de la formation d'Aït Ahmed est le premier écrivain qui a inauguré le programme des diverses manifestations culturelles. Amazighité, opinions et proverbes, Tipaza comme exemple, tel est le titre du 7e ouvrage de Ferrad Mohamed Arezki. C'est dans le cadre de la préservation du patrimoine immatériel que l'auteur a effectué ses recherches, tout en exhortant les membres de l'assistance lors de cette Kaâda à la villa Angelvy, à répertorier ce patrimoine algérien. « Nos ancêtres avaient écrit El tamazight en caractères arabes, dit-il, les preuves existent bel et bien, sans aller dans le passé lointain, je peux vous affirmer que Cheikh Hasnaoui et Chérif Khedam écrivaient leurs tamazight textes en arabe et s'exprimaient en tamazight et Ibn Toumert avait traduit le Coran », conclut-il. L'auteur réitère que le tamazight n'a jamais été la propriété d'une région dans le pays. Sans verser dans l'extrémisme de tous bords, le conférencier estime que les caractères en lettres arabes sont les mieux indiqués pour écrire tamazight. Dans la période actuelle, cela facilitera la tâche aux Algériens d'apprendre tamazight facilement. Tamazight écrite en lettres latines est amputée, incomplète dans son expression. La diversité des langues est une partie intégrante des droits de l'homme. Tamazight est une langue nationale reconnue par la Constitution. Après la période de revendications sur l'amazighité ; l'heure maintenant est d'œuvrer dans les recherches, les études et la production scientifique sur ce patrimoine immatériel. L'auteur Ferrad Mohamed Arezki estime que l'Algérie a cette richesse culturelle, produite par le passage de plusieurs civilisations. Tamazight écrite en caractères arabes donne une dimension nationale à cette langue qui a pu résister aux invasions depuis des siècles. « J'ai apporté ma modeste contribution avec cette œuvre puisée de la région de Tipaza, dit-il, des exemples existent dans le reste des régions du pays. Ce patrimoine mérite plus d'intérêt et d'égard pour que toute la population algérienne s'imprègne de cette langue à l'avenir », conclut-il. La culture algérienne est très vaste. Elle débute par la poésie qui retrace les différentes péripéties de l'histoire de chaque région du pays. La poésie populaire n'est en fait que le reflet de la société algérienne. C'est l'hypothèse choisie par l'auteur pour plaidoyer pour une amazighité conciliante, qui unit le peuple.