La Focus II, qui sans révolutionner le genre, se dote d'arguments infaillibles pour se tailler une belle part du gâteau dans la catégorie des berlines compactes. Du C-max, on retient en particulier les optiques travaillées, la calandre trapézoïdale ou encore les ailes larges... L'ensemble est équilibré et la Ford dispose d'une petite originalité, avec sa ligne fuyante à l'arrière, unique dans son segment. Côté équipement, la Focus 2.0 TDCi n'est pas en reste avec, de série, dès la finition sport : ABS avec répartiteur électronique de freinage, airbags frontaux, latéraux et rideaux, pack électrique, ordinateur de bord ou encore essuie-glace automatique à détecteur de pluie. A noter aussi la présence d'un système audio avec commande au volant de très bonne facture. Disposant de bons moteurs essence, Ford équipe sa Focus II de blocs éprouvés, comme le petit 1.4i 80 ch en entrée de gamme et le fameux 2.0i Duratec 145 ch. Nouveauté dans la gamme, avec l'apparition du 1.6 Ti-VCT (115 ch et 150 Nm à 4000 tr/min), qui profite d'un calage variable des arbres à cames, ce qui lui procure un couple élevé pour sa cylindrée. Les diesels ont été conçus en collaboration avec le groupe PSA et font déjà les beaux jours de nombreux modèles. Le 1.6 TDci (110 ch et 240 Nm à 1750 tr/min) et son grand frère 2.0 TDci bénéficient tous deux de la fonction overboost, qui permet de gagner momentanément 20 Nm de couple lorsque l'on enfonce la pédale. Nous avons eu l'occasion de faire quelques kilomètres au volant de la motorisation 1.6 Tdci équipée de la boîte automatique CVT qui s'avère très souple tout en procurant des accélérations correctes et surtout linéaires Le 2.0 Tdci, sur lequel s'est porté notre essai, développe 133 ch (soit trois de moins que sur les versions PSA) et 320 Nm disponible dès 2000 tr/min. Toujours disponible, il permet des accélérations vives sur une très large plage de régimes et de rapports. Il est équipé d'une boîte mécanique précise à 6 rapports très bien guidée et fort bien étagée. Côté performance, il se situe au même niveau qu'une Golf V, pourtant équipée d'un moteur de 140 chevaux, avec un 0-100 km/h atteint en 9,3s. Avec le même moteur, la Peugeot 307 se contente de 11s. Malgré un couple fort généreux, la motricité n'est pas prise en défaut, y compris sur sol mouillé. Les raisons de ces évolutions s'expliquent avant tout par les sept années d'expérience acquises par les ingénieurs de Ford. Ainsi, outre un empattement supérieur de 25 mm et une voie plus large de 40 mm que le modèle précédent, la Focus dispose d'une suspension arrière multibras à Control Blade encore plus aboutie. Les barres antiroulis arrière ont évolué (issues de la Focus RS), les ressorts d'amortisseurs sont plus importants et la fixation des triangles inférieurs a été revue pour favoriser une meilleure souplesse latérale. Bref, sans rentrer dans un discours trop technique, cette Focus met la barre plus haut ! Le résultat au volant est plus qu'évident : le train avant s'inscrit parfaitement en courbe et l'arrière suit sagement les évolutions imposées à l'auto, y compris sur les routes sinueuses de la Toscane ! Aucun roulis, ni « pompage » : le transfert des masses est parfaitement maîtrisé. L'ESP est proposé en série sur cette motorisation mais il est très rare de le solliciter, y compris lors d'enchaînements rapide. La direction est précise et le freinage progresse en mordant grâce à des disques plus grands. Ford propose aussi un châssis Sport aux amortisseurs plus tarés, qui ne nous a pas convaincu. Plus ferme, il n'apporte rien à la tenue de route et diminue grandement le confort. Le châssis est irréprochable en version de base, inutile donc d'aller plus loin !