L'affichage de la liste des attributaires des 92 logements socio-locatifs, tant attendue par la population de la daïra de Haizer, dans la wilaya de Bouira, a été à l'origine d'un mouvement de protestation initié par des mécontents, qui ont exprimé leur refus et surtout leur opposition quant à la manière avec laquelle la liste a été établie. La tension est à son comble. Des dizaines d'exclus de la liste ont bloqué lundi dernier les sièges de l'APC et de la daïra, réclamant l'annulation pure et simple de ladite liste. Les deux édifices ont été assiégés par les manifestants. La commission de daïra en charge de l'étude des dossiers des demandeurs de logements sociaux a été accusée de «clientélisme et de favoritisme». «Des noms de bénéficiaires figurant sur la liste ne sont pas dans le besoin. J'ai déposé le dossier il y a plus de 10 ans. Les membres de la commission n'ont pas respecté les critères d'attribution, en donnant la priorité aux citoyens dont les demandes datent de plusieurs années», a déclaré, en colère, un demandeur, appelant à l'ouverture d'une enquête sur cette affaire. D'autres qualifient d'«injuste» leur exclusion de la liste. S'estimant lésés, des mécontents refusant toujours de libérer les lieux ont réclamé même le départ du chef de daïra de Haizer. Toutes nos tentatives pour joindre le responsable en question sont restées vaines. Il faut rappeler que le projet des 92 logements réalisés dans la localité de Tikboucht a fait couler beaucoup d'encre. Le programme avait accusé un retard énorme. L'ancien P/APC s'était opposé à toute distribution du programme en question en raison de l'absence des commodités vitales. Par ailleurs, ce sont les exclus d'une liste de 140 logements sociaux qui sont revenus mardi dernier à la charge, en bloquant le siège de l'APC de Aïn Lahdjar, une localité située à 7 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Dénonçant le retard mis dans le traitement de leurs recours, les manifestants ont réclamé le départ du maire. «Cela fait plus d'un mois depuis que nos recours ont été déposés auprès de la commission de wilaya mise en place par le wali. Aucune mesure n'a été prise par les pouvoirs publics, alors que des cas flagrants de bénéficiaires figurent dans la liste initiale», ont accusé des recalés. Dans sa déclaration faite sur les ondes de la radio locale, le P/APC a rappelé que les portes du dialogue sont toujours ouvertes et que la liste a été confectionnée dans la transparence totale.