Les pouvoirs publics ont décrété une série de mesures visant à mettre en branle le projet de la professionnalisation du football national. En plus de la mise à la disposition de la FAF de l'école de football de Sidi Moussa pour 5 ans, l'Etat a décidé d'octroyer aux clubs professionnels un prêt de 100 millions de dinars (10 milliards de centimes) avec une période de grâce de 10 ans. S'y ajoutera une participation étatique dans les frais de déplacement et d'hébergement. Longtemps confiné dans un langage politicien cru, le projet de professionnalisation du football algérien vient de bénéficier de mesures concrètes pour sa concrétisation sur le terrain. Les autorités algériennes viennent, en effet, de prendre une kyrielle de mesures visant à accompagner la Fédération algérienne de football (FAF) dans son projet de professionnalisation de la discipline, d'une part, et dans la prise en charge des équipes nationales toutes catégories confondues, d'autre part. Dans le cadre du soutien au renouveau du football algérien, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu à s'impliquer dans la professionnalisation de la discipline, en prenant des mesures incitatives envers les clubs, invités à poser les premiers jalons du professionnalisme. Afin d'encourager la mise en place d'un championnat professionnel, l'Etat apportera aux clubs professionnels diverses contributions. Il s'agit, selon le communiqué du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), de « l'octroi d'un prêt de 100 millions de dinars (10 milliards de centimes) à chacun des clubs professionnels constitués en sociétés et ce, avec un intérêt symbolique et une période de grâce de dix ans », ajouté à cela « la concession au profit du club professionnel d'un terrain pour l'édification d'un centre d'entraînement avec une aide à hauteur de 80% du coût de cette réalisation ». L'Etat va désormais contribuer dans les frais de fonctionnement des clubs en matière de transport et d'hébergement. « L'octroi d'un bus et la prise en charge de 50% des frais de transport aérien pour les déplacements à l'intérieur du pays dans le cadre des compétitions locales », fait ressortir encore ledit communiqué en précisant, dans ce contexte, que l'Etat participera à hauteur de 50% dans les frais engagés par les clubs prenant part aux compétitions régionales et continentales. « Lors des déplacements à l'étranger pour participer aux compétitions arabes et africaines, le club bénéficiera d'un remboursement de 50% des frais qu'il aura engagés », lit-on dans le communiqué du ministère de tutelle. Les pouvoirs publics annoncent également la mise à la disposition des clubs professionnels « d'entraîneurs rémunérés pour les équipes des jeunes catégories et la prise en charge des frais d'hébergement des jeunes à l'occasion de leurs déplacements pour les besoins des compétitions locales ». Elles (les autorités) prévoient en outre l'amélioration du soutien aux clubs amateurs à travers le territoire national. Une mesure qui sera concrétisée grâce à « l'augmentation des ressources du Fonds national de promotion des initiatives de la jeunesse et des activités sportives qui bénéficiera d'une dotation annuelle provenant du budget de l'Etat ». L'école de Sidi Moussa confiée à la FAF La première structure chargée de la gestion des affaires du football algérien (FAF) devra, elle aussi, bénéficier de certaines mesures décrétées par l'Etat. Outre la révision à la hausse de la subvention annuelle qui sera plus appropriée, la FAF s'est vu confier la gestion de l'Ecole de football de Sidi Moussa pour une période de cinq ans. L'Etat devra participer également à l'édification d'un centre sportif national et de centres régionaux. Ces mesures visent à permettre à la fédération de bien prendre en charge la promotion des équipes nationales ainsi que la formation continue des arbitres et des entraîneurs.