L'université docteur Yahia Fares de Médéa vient de signer (fin avril) une convention d'échange et de coopération technique avec le Centre de développement des technologies avancées (CDTA). La cérémonie de signature a eu lieu à l'occasion d'une journée scientifique sur le thème « Laser et photonique », organisée par la faculté des sciences et de la technologie de l'université de Médéa, coïncidant avec le 50e anniversaire de l'invention du laser. De la fibre optique, matériaux photoniques aux activités plasmas et lasers et passant aux différentes applications de cette technologie, les intervenants du CDTA ont mis l'accent sur l'importance de ces technologies transversales qui sont en train de révolutionner tous les systèmes électroniques. « Si le XXe siècle était celui de la révolution électronique, le XXIe fonde incontestablement l'ère du photon. L'électronique classique bute sur des limites physiques, pour le moment infranchissables. La photonique ou les circuits fonctionnant à base de photons (technologie de la lumière) sont en train de diffuser en termes d'applications technologiques, pratiquement dans tous les secteurs économiques et même dans les usages quotidiens : laser, microscope photonique, la télévision plasma, l'éclairage public, l'informatique, transmission et traitement de l'information, la communication quantique, photographie, ainsi que dans les applications portables et applications médicales », nous a informés Tahar Touam, chercheur à la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, et secrétaire permanent du réseau « Nour 21 » (réseau de micro et nanotechnologie photoniques). Pour Kouadik Smaïn, doyen de la faculté des sciences et de la technologie, ce premier pas dans le « règne » de la photonique va booster l'université de Médéa à s'engager dans un ensemble de choix pédagogiques très stratégiques, entre autres : « La création, l'année prochaine 2010/2011, d'un master dans les sciences de la photonique et ce, en collaboration avec le CDTA. » Questionné sur l'état d'avancement du projet du laser algérien, signé, pour rappel, en août 2009 entre le CDTA et une multinationale française (Quantel), Tahar Touam a déclaré que ce projet sera pleinement fonctionnel le mois de juin prochain : « La production de différents segments du laser en Algérie, entre autres le développement d'un système laser de marquage basé sur une source laser à fibre optique, va faire de l'Algérie le seul fournisseur de ce produit pour le continent africain. » Notons que ce système est très utilisé dans le marquage des emballages issus des industries légères ou dites lourdes, comme l'industrie mécanique, l'agroalimentaire ou encore pharmaceutique. Un deuxième projet serait aussi en cours de parachèvement : il s'agit « d'un système de microsoudure de précision basé, toujours, sur la technologie photonique », conclut M. Touam.