Trouver un moyen de transport le jour de l'Aïd s'est avéré une mission quasi impossible à Jijel. C'est ce qui a été vérifié dans les stations de bus, restées désespérément vides. Exception faite pour les bus bleus de l'ETUJ, qui ont été astreints à un service de permanence selon un calendrier préétabli, les transporteurs privés sont restés aux abonnés absents. Sans être inquiétés, ils ont préféré faire l'impasse sur cette journée, comme ils l'ont d'ailleurs toujours fait dans de telles circonstances. De nombreux citoyens ont été confrontés à des situations improbables, lorsqu'ils ont fait face à l'absence de tout moyen de transport. C'est le cas de cet homme, qui a été contraint de rebrousser chemin, faute d'avoir trouvé un bus à la gare routière d'El Milia pour se rendre à Jijel et de là à El Aouana. «Je travaille, je suis de permanence en ce jour de l'Aïd au parc animalier d'El Aouana», dira-t-il. «Je suis ici depuis déjà une heure, il n'y a aucun bus, c'est vide, regardez, il n'y a aucune activité», ajoutera-t-il, désabusé, avant de s'en aller guetter une éventuelle opportunité pour tenter de se rendre à Jijel. Connaissant d'habitude une intense activité avec un incessant va-et-vient des bus et des taxis, cette station est restée paralysée tout au long de la journée. Aucun bus n'a fait son apparition, même si au deuxième jour de l'Aïd un semblant de reprise de son activité a été constaté. Dans ces conditions, se rabattre sur les taxis clandestins était la seule solution. Cette situation amène à s'interroger sur le rôle de la direction des transports et sa capacité à imposer un service d'astreinte aux transporteurs les jours de fête.