Le secteur du transport dans la wilaya de Batna ne cesse de se développer, et le parc roulant de s'agrandir proportionnellement à l'extension vertigineuse des villes et autres agglomérations. Le chef-lieu connaît, dans une certaine mesure, une autosatisfaction dans ce secteur névralgique, si l'on parle uniquement de son centre et de sa périphérie immédiate. Or, il se trouve que certaines localités, situées à quelques encablures seulement de la ville, à l'image des cités Araâr et des Frères Benchadi, malgré leur emplacement sur la RN3, demeurent hélas insatisfaites sur ce plan. Les habitants de ces deux localités, particulièrement les travailleurs et les collégiens, ont toutes les peines du monde à rallier leurs lieux de travail ou leurs établissements scolaires. Pour certains, que nous avons interrogés, « il ne s'agit pas d'un manque de moyens de transport comme on pourrait le supposer, mais de point de départ et de timing. » L'un d'entre eux ajoute : « Le problème se pose pour nous avec acuité lorsqu'il est question d'aller à Batna, nous dépendons des transporteurs venant de Fesdis, de Djerma ou de Aïn Yagout. Les bus et les véhicules de type Karsan , souvent chargés, passent directement leur chemin. Ce qui influe sur notre ponctualité au travail et celle de nos enfants scolarisés. » Idem pour la cité Bouakaz, mais à un degré moindre. Bref, tout ce que ces habitants demandent, c'est l'ouverture, par les services du transport de la wilaya, d'une ligne directe. Une telle option, si elle se concrétisait (faisabilité et rentabilité oblige), pourrait, à coup sûr, résoudre beaucoup de problèmes.