Le chef-lieu de la wilaya de Batna étouffe depuis un bon moment sous le flux quotidien des véhicules dont le nombre ne cesse de croître de façon vertigineuse. La ville de Batna qui a connu ces dix dernières années une croissance démographique spectaculaire due au développement socioéconomique allant crescendo, devient surpeuplée et saturée. Le parc automobile, la formule du crédit aidant, a connu un boom inattendu, alors que le réseau routier de la ville ne s'y prêtait et ne s'y prête pas. La mise en circulation de centaines de véhicules neufs et de tout tonnage, a compliqué davantage la situation de la circulation et de sa fluidité, surtout au centre ville. Le plan de circulation de la ville, malgré sa révision et sa mise à jour périodique par les services de transport et de la voirie qui sont toujours à la recherche de la meilleure formule pour résoudre un tant soit peu ce problème, demeure inefficient. Si certaines rues, des boulevards et des carrefours n'exigent pas pour le moment des interventions, d'autres par contre ont subi quelques menus liftings et aménagements : élargissements, création de nouveaux sens giratoires et aménagement d'accotements permettant le stationnement de bus au centre ville. Ces opérations approximatives mais louables, ont atténué les problèmes de bouchons et d'embouteillages, mais sans les éradiquer. Les feux tricolores régulant la circulation participent à sa normalisation, encore faut-il en doter certains carrefours qui connaissent des étranglements comme à la cité Chouhada, Bouakal et la Verdure, ainsi que le quartier du Camp. Les Batnéens, motorisés et piétons, espèrent que les autorités compétentes accèdront à leurs doléances en apportant des solutions fiables et durables. Notons, pour terminer, l'installation de panneaux signalétiques ces jours-ci et l'élargissement de l'avenue Bouakaz Abdelmadjid, qui témoignent de la conscience de l'urgence de la situation.