La commune d'Ouled Heddadj, dans la wilaya de Boumerdès, vit dans un isolement quasi total. Issue du découpage administratif de 1984, cette municipalité relevant de la daïra de Boudouaou n'est même pas reliée directement à cette dernière par une desserte de transport en commun. La seule desserte dont elle dispose, 26 ans après son érection en commune, la relie au chef-lieu de la commune à laquelle elle était rattachée, en l'occurrence la ville de Réghaïa, dans la wilaya d'Alger. De ce fait, pour rejoindre leur chef-lieu de daïra, les citoyens d'Ouled Heddadj doivent se rendre d'abord à ladite ville de la banlieue algéroise d'où ils rallient la ville de Boudouaou. Pis, même pour rejoindre le chef-lieu de leur commune, la majorité des villageois d'Ouled Heddadj doivent transiter par Réghaïa. C'est le cas notamment des habitants de Haouche El Makhfi, une agglomération comptant environ 13 000 h et sise à quelques encablures seulement du chef-lieu de la commune, Ouled Heddadj. Faute d'une desserte directe reliant les deux localités, ces citoyens doivent, ne serait-ce que pour se faire délivrer un document de l'état civil, faire tout un détour, de surcroît des plus pénibles, coûteux en temps et en argent. Surtout, lorsqu'on sait que les transporteurs assurant la desserte Ouled Heddadj-Réghaïa passent souvent plus d'une heure, voire des heures, dans leurs arrêts. Ceci est dû à l'absence du sens de service public chez les transporteurs qui ne démarrent que s'ils ne peuvent plus entasser davantage de gens dans leur bus, d'une part, et au manque de passagers, car ils recourent le plus souvent à l'autostop ou au transport individuel pour les plus pressés, d'autre part. Cette situation pénalise durement la municipalité vu l'importance des voies de communication en général, et plus particulièrement les moyens de transport, dans le développement économique et social d'une région.