Les travailleurs du groupe privé Le Temps d'Algérie réclament la constitution d'un comité de gestion composé de ses travailleurs pour « gérer la situation actuelle jusqu'à ce qu'il y aura des solutions concrètes ». «Nous demandons (…) de constituer un comité de gestion du Groupe composé de ses travailleurs pour gérer la situation actuelle jusqu'à ce qu'il y aura des solutions concrètes, sous l'égide de l'Etat ou par l'ouverture des portes au profit des investisseurs pour reprendre le groupe. Nous souhaitons que cette demande soit appliquée dans l'immédiat, surtout qu'il y a des manœuvres à l'intérieur du groupe pour pousser les travailleurs à démissionner par des pressions financières et/ou provocations administratives, voire même des harcèlements non déclarés. Ceci, après que toutes les portes du dialogue ont été fermées pour sauver 400 emplois (400 familles algériennes), menacés de disparition dans quelques semaines », précise les travailleurs, dans une déclaration rendue publique. Lees travailleurs du Groupe affirment « vouloir bâtir un média professionnel qui servira les intérêts du pays et suivra la voie du professionnalisme avec une ligne éditoriale équilibrée». Dans un communiqué rendu public, début juin, la direction de ce groupe médiatique, propriétaire du PDG de l'ETRHB, Ali Haddad, actuellement en prison, a annoncé «une restructuration interne» pour mieux faire face aux difficultés financières que rencontre le groupe. L'opération devra se traduire par la fusion des deux chaînes de télévision Dzair TV et Dzair News dès le 25 juin. Cette nouvelle chaîne sera généraliste tout en consacrant la part du lion à l'information «afin d'accompagner les développements politiques que connaît le pays» (Voir Mokrane Aït Ouarabi (MAO), El Watan 03 juin 2019). En réaction aux actions de leur direction, les travailleurs ont tenu une AG où ils ont exigé l'instauration d'un dialogue direct avec les propriétaires du groupe afin de trouver des solutions à cette situation difficile que traverse ce média. Les employés ont réclamé l'ouverture du capital du groupe. A défaut, ils n'excluent par le recours à un débrayage. Aujourd'hui les travailleurs ont appelé à un rassemblement à la Maison de la presse, Tahar Djaout (1er Mai). « C'est la première action sur le terrain après avoir épuisé toutes les voies du dialogue avec les responsables et les propriétaire », nous précise une source du groupe qui a requis l'anonymat. Les membres du collectif des travailleurs ont rencontré les différents responsables. «Les responsables refusent « les départs volontaires », car ils doivent indemniser. Ils nous disent qu'il y a trois solutions soit la liquidation judiciaire, soit espéré l'arrivée d' »un repreneur », soit attendre que l'ETRHB elle aussi en difficulté reprenne pour pouvoir injecter un peu d'argent dans le groupe média. Les travailleurs veulent garder leurs emplois. Ils pensent qu'un repreneur est la meilleure solution », nous signale-t-on. Depuis bientôt trois mois, les travailleurs sont sans salaires depuis bientôt mois, sous prétexte, justifient leurs responsable, que l'entreprise « attend » toujours les chèques de la publicité.