Dzair TV et Dzair News fusionneront à partir du 25 juiLe groupe médiatique de l'homme d'affaires Ali Haddad, qui croupit en prison depuis le mois d'avril, adopte une nouvelle stratégie pour faire face à la «situation exceptionnelle» qu'il traverse. Dans un communiqué rendu public hier, la direction de ce groupe médiatique, composé de deux chaînes de télévision et de deux journaux, annonce «une restructuration interne» pour mieux faire face aux difficultés financières que rencontre le groupe. Cette restructuration se traduira par la fusion des deux chaînes de télévision Dzair TV et Dzair News dès le 25 juin. Dans cette opération de fusion, le groupe décide de garder le logo de Dzair TV qui sera diffusée sur les fréquences satellitaires de Dzair News. Cette nouvelle chaîne, comme l'explique la direction du groupe médiatique, sera généraliste tout en consacrant la part du lion à l'information «afin d'accompagner les développements politiques que connaît le pays». La direction promet aussi d'enrichir la grille des programmes de la chaîne dès septembre prochain, avec comme axe principal une «information libre et responsable». Bien des postes d'emploi risquent d'être sacrifiés dans le cadre de cette restructuration, notamment ceux qui sont en CDD. Ainsi donc, cette nouvelle situation est loin d'être rassurante pour les travailleurs de ce groupe médiatique. En effet, ces employés, qui craignent pour leur avenir dans ce groupe, se sont réunis hier pour discuter de la situation de l'entreprise. Ils se sont entendus sur une démarche commune à suivre afin de défendre leurs droits. Selon les informations que nous avons pu recueillir auprès de certains d'entre eux, les travailleurs se sont entendus à «refuser toute atteinte à l'emploi sous la couverture des difficultés financières». Ils n'écartent pas le recours à un débrayage en cas de licenciements au cours de cette restructuration. Aussi, les travailleurs demandent l'instauration d'un dialogue direct avec les propriétaires du groupe afin de trouver des solutions à cette situation délicate que traverse ce média. Ils envisagent aussi de réclamer l'ouverture du capital du groupe médiatique aux employés, dans ce contexte de crise financière qui secoue le groupe. Les travailleurs comptent dans ce contexte s'organiser en syndicat pour mieux défendre leurs intérêts moraux et matériels. Filiale du groupe ETRHB, le groupe médiatique Temps Nouveaux bat de l'aile depuis de longs mois. L'incarcération du patron de l'ETRHB aggrave ainsi les difficultés financières que connaît ce groupe médiatique qui emploie plus de 400 salariés.