La marche du 18e vendredi de mobilisation pour le changement du système, a commencé tôt à Alger. Des milliers de personnes manifestent aux alentours de la grande poste, cernée par un dispositif policier imposant. La foule, composée d'hommes et de femmes de tous les âges, dont certains sont venus avec leurs enfants, scandent : « Etat civil, non militaire », « Gaid Salah dégage ! » et « Imazighen ». La manifestation a été marquée par plusieurs interpellations qui ont visé, particulièrement, des marcheurs munis de drapeaux amazighs. « Arabe, Kabyle, Chaouis, mozabites, targui …, nous sommes tous frères, non à la division », « le temps où vous imposiez les présidents est révolu » et « notre identité est le roc sur lequel votre arrogance se brisera », peut-on lire sur les pancartes hissées au dessus de la foule. A proximité de la grande poste, l'odeur désagréable du gaz lacrymogène n'a pas empêché la foule de crier « Nous ne arrêterons pas… ». Les manifestants continuent d'affluer au centre d'Alger, à l'heure où nous mettons en ligne.