Faute de pouvoir bénéficier de séances d'épuration extrarénale, 13 patients sont mis sur une liste d'attente. Le service d'hémodialyse de l'établissement public hospitalier Akloul Ali d'Akbou fait face à un afflux croissant de malades. La capacité d'accueil de ce service, doté de 13 générateurs, n'a pas emprunté la même courbe ascendante. Conséquence de cette inadéquation, le nombre de patients qui y sont régulièrement pris en charge dépasse allègrement le plafond fixé par la réglementation. En effet, selon les chiffres obtenus auprès des responsables de l'hôpital, 90 patients sont admis en hémodialyse, soit un surplus de 30% par rapport à la norme. « Nous recevons des malades de l'ex secteur sanitaire d'Akbou, de Sidi Aïch et même d'Adekar », nous confie Mr. Bouazza, sous directeur de l'hôpital. Par ailleurs, le rapport établi par l'hôpital fait état de 110 294 séances d'hémodialyse réalisées au cours de l'année 2009. Pendant la même période, on déplore 12 décès parmi les dialysés, contre 20 l'année précédente. Faute de pouvoir bénéficier de séances d'épuration extrarénale, 13 patients sont mis sur une liste d'attente. « Ces malades sont pris en charge dans le cadre de l'urgence », nous fait savoir notre interlocuteur. Dans l'attente d'une salutaire, mais néanmoins hypothétique greffe rénale, les dialysés sont astreints aux soins palliatifs, à raison d'une à trois séances d'hémodialyse par semaine, en fonction du stade d'évolution de leur pathologie. Une équipe de 4 médecins et une douzaine d'agents paramédicaux se relaient en permanence pour assurer le fonctionnement du service. Nous apprenons du directeur de l'hôpital, Mr. Abassene, que le service a été récemment doté de 4 nouveaux générateurs d'hémodialyse. « Les appareils viennent d'être mis en service. Nous avons préféré mettre en réserve de vieux générateurs et faire fonctionner les nouveaux car ces derniers sont sous garantie », nous explique Mr. Abassene. « Nous comptons sur l'ouverture du centre d'hémodialyse de Sidi Aïch ainsi que d'un autre centre privé à M'Chedallah pour nous soulager un tant soit peu », affirme-t-il.