Les organisations Adala-UK et Forum d'action pour le Sahara occidental (WSAF) ont lancé une campagne au Royaume-Uni, à travers laquelle elles ont adressé une lettre à l'ambassadeur marocain à Londres, a rapporté hier l'APS citant l'agence de presse sahraouie, SPS. Dans cette lettre, elles demandent à Rabat de cesser les violations des droits de l'homme au Sahara occidental occupé et de libérer tous les détenus politiques sahraouis. Cette campagne coïncide avec la visite au Royaume-Uni de la militante sahraouie des droits de l'homme et présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme (Codesa), Aminatou Haider, et ce dans le cadre d'une large campagne pour la libération des détenus politiques sahraouis. Cette campagne constitue une occasion de rappeler l'absence d'une volonté politique chez les membres du Conseil de sécurité, dont le Royaume-Uni, concernant l'obligation de tenir leurs engagements liés à l'organisation du référendum d'autodétermination, ainsi que l'échec du Conseil quant à l'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme. Ce que revendiquent le peuple sahraoui et les organisations non gouvernementales (ONG), telles que Human Rights Watch et Amnesty International. La présence de la militante Aminatou Haider est une opportunité de plus pour évoquer «la brutalité de la police marocaine, les détentions arbitraires, les simulacres de procès et les violences physiques et verbales dont sont victimes les civils sahraouis», ainsi que d'autres atrocités commises quotidiennement par les autorités de l'occupant marocain contre les Sahraouis. Parmi les graves violations citées dans le dernier rapport de l'organisation Reporters sans frontières, la situation critique des détenus de Gdeim Izik et le groupe des étudiants sahraouis victimes de torture, ainsi que le cas de la journaliste sahraouie Nazha Al Khalidi, qui prouve la répression exercée par les autorités marocaines à l'égard de la presse, sahraouie et internationale, et ce, de par l'interdiction d'accès des observateurs internationaux aux territoires occupés. Le Front Polisario a condamné «fermement» l'expulsion par les autorités marocaines de trois avocats espagnols qui devaient assister, en qualité d'observateurs, au procès de la journaliste sahraouie Nazha Al Khalidi, exhortant le Conseil de sécurité à garantir les droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Dans une lettre adressée à l'actuel président du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU), l'ambassadeur koweïtien Mansour Al Otaïbi, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Ammar, a dénoncé la décision arbitraire des forces d'occupation marocaines d'expulser les observateurs internationaux espagnols, Ines Miranda Navarro, Miguel Angel Jerez et Jose Maria Costa, à leur arrivée à l'aéroport de Al Ayoune occupée, pour assister au procès de Nazha El Khalidi, prévu initialement le 24 juin, puis reporté au 8 juillet 2019. Il a, également, évoqué dans sa lettre le cas de deux autres membres de l'Association du barreau américain, qui ont été expulsés le 22 juin dernier par les autorités marocaines, alors qu'ils devaient assister au procès de Mme Al Khalidi, en qualité d'observateurs internationaux.