Depuis dimanche dernier, des dizaines d'occupants des caves et garages de la cité des 296 Logements, connue sous le nom de «cité Michler», située sur la RN11, à proximité du port commercial de Mostaganem, ont procédé à la fermeture de la route menant à la ville et à Sidi El Mejdoub-plage, pour attirer l'attention des autorités concernées sur la nécessité de leur relogement. Les manifestants, qui ont paralysé la circulation routière à l'aide de pneus enflammés et autres objets hétéroclites, entendent faire pression sur les autorités concernant le problème du logement social. Ils déclarent avoir été recensés depuis longtemps. «On vit le calvaire dans les caves et garages de cette cité, et cela depuis plus d'une dizaine d'années. On subit l'humidité, diverses maladies, en plus des odeurs nauséabondes quotidiennes et des insectes nuisibles et des rats», dénoncent-ils. «Nos enfants sont atteints d'allergies et autres maladies respiratoires. Aussi, on a décidé de barrer la route pour attirer l'attention de tout le monde sur nos souffrances», a déclaré un des habitants. Les protestataires interpellent les responsables locaux, notamment le wali de Mostaganem, pour régler leur situation, qui n'a que trop duré. Faute de logements, ces nombreuses familles ont été contraintes de squatter les caves et les garages de ces immeubles. A longueur d'année, ces familles vivent le martyre dans ces endroits privés d'aération et de lumière. Sur les lieux, la situation est désastreuse, les murs et plafonds, noirs et fissurés, laissent filtrer les eaux usées qui inondent leur logis. «Les responsables locaux nous ont promis un relogement, mais rien n'a été fait jusqu'à présent», regrettent-ils. En somme, tous s'accordent à dire que seul le chef de l'exécutif de la wilaya, Mohamed Abdenour Rabahi, pourrait les faire sortir de cette situation plus qu'alarmante.