Depuis cinq ans, sept familles squattent les caves des immeubles de la cité 298 logements. Les locataires exigent leurs expulsions des sous-sols des bâtiments et la direction de l'OPGI, propriétaire des immeubles, aurait déposé plainte à cet effet. Les concernés, eux, demandent à bénéficier de logements sociaux. Elles sont sept familles qui vivent depuis cinq ans dans des caves à la cité 298 logements, dans la localité de Aïn Naâdja, dans la commune de Gué de Constantine. Humidité, maladies, odeurs nauséabondes et d'autres problèmes font partie du quotidien de ces familles qui interpellent les responsables locaux de régler leur situation. Ces familles n'ont trouvé comme solution à leur problème de logement que squatter les caves des immeubles de la cité. Ces familles ont accepté de vivre dans ces endroits indignes d'habitation parce qu'elles n'avaient pas où aller selon leurs dires. «On n'a pas d'autre solution après que toutes les portes se soient fermées devant nous», a dit Nadia, mère de trois enfants en ajoutant que sa petite fille âgée d'un an, souffre d'allergie à cause des conditions de vie lamentables dans lesquelles ils vivent. En raison d'exiguïté de l'habitation, qu'elle occupait avec sa belle famille à Aïn Naadja, Nadia n'a d'autre choix que de squatter la cave d'un immeuble. Un endroit privé de fenêtre, mal aéré et humide où il y a une pièce seulement aménagée avec matelas et armoire. «Vous voyez la situation dans laquelle on est», se plaint sa voisine, mère de cinq enfants, qui crie sa souffrance. «Je suis atteinte de l'asthme et mon cas s'aggrave de plus en plus». La dame nous a montré du droit les murs et le toit humides et fissurés laissant filtrer les eaux de pluie qui inondent leur logis. «Chaque hiver, on vit le calvaire», a-t-elle clamé. Sans oublier le problème des eaux usées qui remontent dans ces caves en formant des mares d'eau, a déploré encore notre interlocutrice. Pour améliorer un peu la situation, des aménagements ont été effectués. c'est le cas d'Ahmed, agent de sécurité, natif de Gué de Constantine. Habitant une cave avec sa femme, ses quatre enfants et sa mère. Il a refait la peinture de son logis quand il a séparé la pièce avec des murs. Ces petites retouches n'ont pas changé le calvaire de ces occupants qui ont été poursuivis en justice, il y a deux ans, pour squat de logement par l'OPGI (Office de promotion et de la gestion immobilière) et quelques locataires des immeubles. « Ils devraient quitter cet endroit qu'ils occupent illégalement», dira un locataire. «Les responsables locaux doivent réagir dans ce sens», ajoute-t-il. En effet, les familles occupant les caves dénoncent l'indifférence qu'affichent ces responsables à leur égard. «Ils nous ont promis un relogement. Mais ils n'ont rien fait jusqu'à présent», atteste et regrette Ahmed qui s'insurge contre eux. En attendant une solution qui les fera sortir de ces habitations insalubres, les sept familles continuent de vivre dans des conditions de vie qu'ils n'arrivent plus à supporter.