Ayant une vocation agricole, la wilaya de Blida a connu toutefois un remarquable développement dans le secteur industriel. Dotée de trois zones industrielles divisées en 226 lots et de six zones d'activité comportant 364 lots, elle recèle aujourd'hui de plus de 11 000 petites et moyennes entreprises (PME). Selon la direction de l'industrie et des mines de la wilaya de Blida, les PME en question activent principalement dans le BTPH (38,43%), les services (28,61%) et l'industrie (17,33%). La même source fait état de l'existence aussi de 2755 unités industrielles employant 30 671 personnes. Dans ce sens, les secteurs d'activité dominants sont l'agroalimentaire (30,09%) et le bois et papier (27,37%). Parmi les projets en cours, il y a la création de deux mini-zones d'activités d'une superficie de 47 hectares et comportant 87 lots et cinq pôles d'investissement relevant de la ville nouvelle de Bouinan. Ces pôles sont dédiés aux affaires et au commerce, à la biotechnologie, à la détente et aux loisirs, à la santé, ainsi qu'au multimédia. Mais le problème auquel les nouveaux investisseurs se heurtent est le manque de foncier industriel. Ainsi, on apprend que 2700 dossiers sont en instance faute de foncier. «Il nous faut environ 2000 hectares pour pouvoir satisfaire toute cette demande, chose qui est impossible», déclare Lotfi Rezoug, directeur de l'industrie et des mines de la wilaya de Blida. «Nous essayons d'orienter l'investissement vers le piémont ou de sensibiliser les porteurs de projets à investir intelligemment, soit sans nécessiter de grandes superficies. Je donne l'exemple de la construction en hauteur, ou d'éviter l'espace dédié au stockage des produits finis. Le stockage, nécessitant beaucoup d'espace, doit être assuré par les partenaires du potentiel investisseur», ajoute notre interlocuteur, lequel rappelle que les créneaux des laiteries et minoteries sont saturés. Il avance, par ailleurs, que 74 mises en demeure ont été envoyées aux porteurs de projets n'ayant toujours pas démarré. «Avant 2008, l'Etat accordait des cessions de terrain, donc les bénéficiaires de fonciers industriels étaient propriétaires. Après cette année, les cessions ont été remplacées par les concessions, donc l'Etat reste détentrice de ces biens et peut récupérer son bien si l'investisseur ne démarre pas son projet et ne répond pas au cahier de charges», a-t-il insisté.