La relance de l'investissement privé dans la wilaya de Bouira est en passe de devenir, ces derniers mois, l'une des grandes priorités des autorités locales. Pour dénicher des parcelles de terrain pouvant accueillir des projets de développement, les services concernés courent dans tous les sens. En plus de la zone industrielle de Sidi Khaled, d'une superficie de 225 hectares, et son extension s'étendant sur 190 ha, ainsi que les 13 zones d'activité dont dispose la wilaya, deux autres nouvelles de 95 hectares et un pôle industriel d'une superficie de 795 hectares dans la commune de Dirah, au sud de Bouira, vont être créés. Pour ce dernier projet, le dossier est au niveau du conseil national d'investissement pour approbation. Ajoutons à cela les poches de terrain qui devraient être récupérés pour servir de foncier à l'investissement. Cependant, avant de prospecter pour la création de nouvelles zones d'activité, Nacer Maâskri, wali de Bouira, a demandé, hier lors d'un conseil de wilaya, à ce qu'il y ait d'abord un assainissement du foncier industriel au niveau des différentes zones qui existent déjà. «Il faut qu'on assainisse d'abord le foncier industriel avant de créer de nouvelles zones d'activité», a-t-il déclaré. Il s'agit là d'une mesure qui permettra aux pouvoirs publics de revoir leur politique d'investissement adoptée jusque-là. Plusieurs projets d'investissement piétinent Dans le cadre de l'assainissement du foncier industriel, plusieurs lots ont été déjà récupérés au cours des deux dernières années. En outre, les investisseurs qui ont bénéficié de terrain et qui peinent à démarrer leurs projets sont sommés d'accélérer la cadence. A défaut, l'administration compte récupérer ce foncier et l'attribuer à d'autres investisseurs qui ont la volonté de travailler. Pour le cas de la zone industrielle de Sidi Khaled, située dans la commune de Oued El Berdi, 21 projets seulement sont en exploitation sur un total de 82, selon les chiffres présentés hier par le directeur de l'industrie et des mines, Nadjib Achouri. 33 projets sont en cours de réalisation, 6 à l'arrêt, 15 non lancés et 7 autres en cours d'annulation. En ce qui concerne les zones d'activité, 275 projets y ont été créés. Mais ces projets accusent un retard énorme. Il faut souligner que 120 projets uniquement sont opérationnels, 40 en cours de réalisation, 50 à l'arrêt et 65 projets non encore lancés, et ce, pour diverses raisons, notamment le désintéressement des investisseurs, le changement d'activité, les problèmes de financement, etc. Afin de convaincre un investisseur de venir s'installer à Bouira, l'administration ne doit pas compter exclusivement sur la disponibilité du foncier mais aussi sur la souplesse dans le traitement des dossiers et la délivrance des documents leur permettant de lancer leurs projets. Les réflexes bureaucratiques ont encore la peau dure.